Où vont tous ces avions qui survolent Vichy pendant l'année ?
C’est l’application préférée des fans d’aéronautique, mais surtout des curieux. Grâce à Flightradar24, savoir où vont les avions que l’on aperçoit au-dessus de Vichy est devenu un jeu d’enfants !
Les adeptes de Flightradar24 le savent. Souvent curieux de naissance, ils connaissent ce fort sentiment de satisfaction à l’idée de savoir exactement où se dirige l’avion qu’ils aperçoivent dans le ciel. Vol commercial, privé ou militaire ? Airbus, Boeing ou autre ? Quelle destination ? Toutes ces questions trouvent immédiatement une réponse grâce à cet outil gratuit et accessible à tous sur Internet et smartphones.
Située au cœur de la France, Vichy n’est pas épargnée par le passage des avions. De nombreux couloirs aériens passent au-dessus de la cité thermale vers des destinations souvent nationales, mais, parfois, bien plus surprenantes…
Le quart sud-est de la France plébiscitéMaintenant que les présentations sont faites avec Flightradar24, place à la pratique. Pour la réalisation de cet article, il nous a fallu passer plusieurs heures à épier le passage de ces oiseaux d’acier au-dessus de nos têtes. Et ce, durant plusieurs semaines.
La destination grande gagnante de la récurrence se situe dans le sud de la France. Avec onze vols répertoriés en quinze jours, c’est Marseille qui s’impose. Prisée des compagnies aériennes, la cité phocéenne est reliée à différentes villes françaises et étrangères. Paris, Londres, Amsterdam, Bruxelles… Tous ces prestigieux points de départ passent au-dessus de Vichy pour s’y rendre. Et plusieurs compagnies assurent la liaison : Ryanair, KLM, Air France, easyJet…
Nombreux sont les avions à passer en altitude en direction du Sud-Est. Nice et la Corse, avec les aéroports d’Ajaccio, Figari et Bastia, volent au-dessus de la Rotonde du lac. L’air enivrant de la Sardaigne traverse aussi le ciel bourbonnais. Des vols le plus souvent au départ de l’Angleterre, du Benelux ou de Paris. C’est à peu près tout, en ce qui concerne les principaux passages. Le grand quart Sud-Est est largement majoritaire, du moins lors de ces quinze derniers jours d’observation sur Flightradar24.
C'est quoi Flightradar24 ?Créé en 2007 par une société suédoise, cet outil de suivi en temps réel des vols commerciaux et privés était un site internet au tout départ. Aujourd’hui, il se décline sous sa forme la plus populaire, une application mobile. En un geste, il est possible d’accéder à toutes les informations concernant un vol. Vous voulez savoir où se situe votre ami, une heure après son départ ? Si votre petite sœur a pris le bon avion ? Toutes les données de vol et les caractéristiques de l’appareil sont référencées grâce à un simple clic.Cliquez sur l'avion de votre choix ou recherchez-le via son numéro de vol, et vous saurez quasi tout sur lui...Cette transmission d’informations est rendue possible par le transpondeur ADS-B équipant la majorité des aéronefs. Une technologie qui permet aux avions d’envoyer, en temps réel, un signal aux satellites, puis aux récepteurs terrestres de Flightradar. La plupart des Airbus et Boeing en sont équipés, tout comme les avions légers, ULM et autres planeurs… À l’instar de certains hélicoptères, équipés d’un autre type de transpondeur. Cet outil de suivi en temps réel couvre, selon la société suédoise, plus de 90 % de l’Europe et offre une couverture de nombreuses autres zones du monde sans exception ou presque.
Mais, quelques vols intérieurs plus insolites passent aussi dans le coin. Comme un Castres-Paris, un Rennes-Lyon, un Perpignan-Paris ou encore un transfrontalier Genève-Nantes opéré par la compagnie à bas prix britannique easyJet. Sans oublier le névralgique Paris-Clermont, dont on entend parfois, en fin de soirée depuis Vichy, l’inversion de poussée des réacteurs, au moment d’amorcer la descente vers la capitale de l'Auvergne…
Il y a aussi le passage d’avions long-courriers…Après les « petits » vols, place aux choses sérieuses… Avec de plus gros avions et des distances bien plus importantes. Il n’y a pas que des vols intérieurs qui passent au-dessus de Vichy, quelques long-courriers empruntent aussi cette route ! C’est le cas d’un Paris-Nairobi, aperçu il y a quelques jours en altitude. Un vol de 8 heures, vers la capitale kényane, effectué par un Boeing 787 Dreamliner, l’un des plus gros avions de ligne au monde jamais construit.
Il y a tout aussi fort avec un interminable New York-Delhi, opéré par Air India et un Boeing 777, avec près de 13 heures de vol ! Au même moment ou presque, Flightradar24 indique le passage d’un autre géant des cieux reliant Cincinnati (États-Unis) à Milan. Mais, cette fois-ci, l’avion ne transporte pas des passagers. L’appareil de DHL a traversé l’Atlantique pour acheminer des marchandises, du courrier et des colis vers l’Italie !
Et d’avions militaires !Enfin, le ciel vichyssois ne voit pas passer que des avions civils. Lors de ces quinze derniers jours d’observation, il a été possible de voir passer deux avions militaires. Évidemment, ce ne sont pas des avions de chasse, toujours furtifs, mais bien des gros-porteurs de ravitaillement et de transport de la Royale Air Force et de l’US Air Force… L’Airbus KC3 Voyager de l’armée britannique ralliait la ville allemande d'Hanovre à Marseille. Quant au Boeing KC-135R Statotanker américain, il a pris son envol depuis Mildenhall, en Angleterre. Cependant, sa destination finale n’était pas renseignée par l’application, question oblige de sécurité et sûrement aussi de confidentialité…
Nathan Marliac