Pourquoi les étourneaux seront toujours présents à Vichy ?

Thomas Guillaumin, inspecteur salubrité à la Ville de Vichy, est en charge de l’épineux sujet des volatiles les plus mal-aimés de la cité thermale.

S’il estime que les multiples campagnes d’effarouchement portent leurs fruits, Thomas Guillaumin, inspecteur salubrité à la Ville de Vichy, préfère prévenir les habitants : « Vichy se trouve dans un couloir migratoire, entre l’Afrique du Nord et les pays scandinaves, donc il faut avoir en tête que les étourneaux seront toujours présents, à peu près en juin et en octobre », périodes des deux vagues migratoires annuelles des volatiles.

S'ils se sentent si bien au coeur de la cité thermale, c'est parce qu' « ils sont entre les immeubles et coupés du vent par rapport à la rivière Allier, donc ils gagnent quelques degrés ; parce qu’ils ont à manger autour, que ce soit les vignes, les arbres fruitiers, etc... Et parce que les arbres y sont propices (lire plus bas). Ils vont se nourrir aux alentours et viennent dormir ici, donc on les a à la tombée de la nuit, et ils repartent le lendemain au lever du jour. »

Les enjeux de leur surpopulation en ville sont multiples : nuisances olfactives et sonores, dégradation du mobilier urbain, et problématique sanitaire, puisque leurs fientes peuvent contenir de la salmonelle. « C'est inquiétant en terme d'hygiène alimentaire, pour un espace entouré de restaurants, et cela peut aussi poser des problèmes respiratoires aux riverains et aux touristes. »

Toutefois, Thomas Guillaumin est confiant : « L’accompagnement de notre prestataire Fauconnerie Team est vraiment bénéfique. Pyrotechnie, laser, effarouchement sonore, utilisation de drones, de rapaces… L’idée est de multiplier les méthodes pour que les étourneaux ne s’habituent pas. » Et qu’ils se préviennent, d’une génération à l’autre, que le parc des Sources n’est pas un lieu adapté au nichage de longue durée.

On est dans les starting-block, notamment en prévision de la réouverture d’une partie du parc, et du passage de la flamme olympique.

Depuis deux ans, les services de la Ville ont également changé leur manière de tailler les arbres : « Quand vous les élaguez en moignon, ça repousse en une multitude de petites branches : ça fait des nichoirs à étourneaux, des dortoirs très propices. »

Un mois avant la prochaine vague migratoire, l’inspecteur salubrité se tient prêt : « On est dans les starting-block, notamment en prévision de la réouverture d’une partie du parc, et du passage de la flamme olympique… Donc là, on est vigilants. »

Sandrine Gras