Giro d'Italia : Merlier vainqueur du premier sprint, Pogacar très joueur et Alaphilippe parfait en équipier
Tim Merlier a remporté le premier sprint massif du 107e Giro, ce lundi, décrochant sa 42e victoire en carrière et sa première victoire sur l'épreuve italienne. Le Belge l'a réussi grâce au travail de son équipe et notamment de Julian Alaphilippe dans le final, où Tadej Pogacar, très joueur, a failli surprendre tout ce beau monde en s'échappant avec Geraint Thomas. Il ne leur a manqué que quelques centaines de mètres pour surprendre les sprinteurs.
On ne s'ennuie pas sur ce 107e Giro d'Italia. Depuis son grand départ samedi, il se passe toujours quelque chose et cela a encore été le cas ce lundi à Fossano alors que le profil de la 3e étape (166 km), sans vrai relief, promettait une fin d'étape contrôlée par les équipes des sprinteurs et un sprint massif à l'arrivée.
Tim Merlier (Soudal) a eu le dernier mot sur la ligne, en s'imposant d'une demi-roue devant Jonathan Milan (Lidl-Trek). Mais ce n'est pourtant pas le scénario classique qui s'est déroulé dans le final où une petite ascension, placée à 4 kilomètres de la ligne, a failli mettre en échec les sprinteurs et leurs équipiers.
Il a fallu que ces derniers s'emploient vraiment dans les derniers 3.000 mètres pour revenir derrière une échappée royale, composée des deux premiers du classement général. Du maillot rose Tadej Pogacar et de son dauphin, Geraint Thomas !
L'un et l'autre ont bondi dans la roue de Mikkel Honoré quand le Danois d'EF Education a changé brutalement de rythme dans la dernière petite bosse du parcours. Les autres n'ont pas pu suivre, encore moins quand "Pogi" a relayé Honoré et appuyé à fond sur les pédales. Le Danois n'a pu trouver son second souffle et a lâché prise. Seul Thomas s'est accroché et les deux hommes ont failli se disputer la victoire à Fossano.
Il a manqué à ce duo d'exception quelques centaines de mètres pour se jouer des sprinteurs sur une étape de plaine.
— Soudal Quick-Step Pro Cycling Team (@soudalquickstep) May 6, 2024
En raison notamment de la poursuite menée par les Soudal de Merlier, avec aux premières loges Julian Alaphilippe, qui a joué le rôle de l'équipier modèle pour le sprinteur de sa formation. Il s'est mis à son service et a beaucoup travaillé pour que le peloton puisse revenir in extremis sur les deux champions échappés.
"Dans le final, on était concentré pour le sprint, confirmait l'ancien double champion du monde au micro d'Eurosport. (...) Moi, j'ai essayé de faire ce que j'ai pu (pour aider Merlier). Je suis content pour lui qu'il ait gagné. Cela fait vraiment plaisir."