Top 14 : avant de défier Perpignan, l'ASM Clermont traîne encore de mauvaises réputations
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Au moment d’aborder la dernière ligne droite du Top 14, le manager clermontois désespère un peu de traîner quelques étiquettes négatives concernant son équipe. Le match à Perpignan est une occasion de se débarrasser de ces sparadraps.
À quoi peut donc rêver Christophe Urios, concernant son équipe, un peu plus de quinze mois, et 42 matchs joués, après son arrivée au chevet de l’ASM ? Dis autrement, qu’est-ce qui hante ses nuits au moment de prendre la route pour Aimé-Giral, affronter une équipe de l’USAP, à la qualité d’effectif sensiblement la même que la sienne, mais à la dynamique collective réelle, celle que n’a pas encore trouvée Clermont ?
Sans entrer dans le cerveau d’Urios, on peut parier qu’il doit attendre le moment où son équipe affichera une mentalité sans accroc, sans trous d’air. Une équipe, même remaniée, comme c’est le cas aujourd’hui pour aller à Perpignan, capable de s’envoyer à fond et de se plier en quatre pour faire taire sa « mauvaise » réputation du moment.
"On en a plein le c… d’avoir une étiquette de loser"« Parmi les choses que j’attends de ce match, la plus importante est que l’on soit une équipe de gagnants. Personnellement, et j’espère que les joueurs aussi, on en a plein le c… d’avoir une étiquette de loser, comme j’ai pu le lire après notre défaite face aux Sharks. On porte ça au niveau du club et ce match à Perpignan doit nous servir, c’est un bon rendez-vous pour montrer l’inverse ».
Ses joueurs sont-ils versatiles dans l’attitude ? « La culture de la gagne, on ne l’a pas. La rage de vaincre, pas assez. En fonction des compos d’équipe, en fonction des contextes, on ne l’a pas de manière régulière. D’un match à l’autre, on a cette rage de vaincre, ou pas » se désole le manager clermontois.
Ce samedi, face à une étonnante équipe de Perpignan qui peut se mettre à rêver du top 6, Urios et son staff ont décidé de faire tourner leur effectif. Avec dans l’idée, peut-être, de réaliser ce que Toulon, Bordeaux et Toulouse ont réussi au stade Michelin ; à savoir gagner avec des formations privées de joueurs majeurs.Christophe Urios confirme cet objectif à atteindre.
« Il y a des équipes, quand elles font tourner, qui arrivent à trouver de la cohésion et être encore plus fortes. Nous, quand il a fallu faire bouger les lignes, et bien on n’était plus une équipe. Donc, le défi à Perpignan sera de jouer en étant une équipe ; avec ceux qui rentrent, ceux qui y sont, ceux qui jouent tout le temps, ceux qui jouent un peu moins, et les jeunes ».
Là aussi, l’ASM traîne l’image d’une équipe bien moins performante quand elle n’aligne pas ses meilleurs joueurs ; essentiellement des non-JIFF. Cet après-midi, Clermont sera dans les clous des JIFF (19), mais l’équipe saura-t-elle tordre le cou à sa réputation ?
Le manager espère voir le début de la lumière, celle qu’il n’a pas encore perçue jusque-là. « Oui, je l’attends, confirme Urios. Avoir la mentalité de gagner tout le temps, tout le temps (il insiste quatre fois, NDLR), est un vrai challenge. On l’a parfois, mais au moment de basculer, on se rate, on n’y arrive pas ».
Quoi de mieux qu’un bon vieux choc des familles et cet USAP - ASM, qui fleure bon les années 2010, pour, enfin, relever ce challenge. Et se débarrasser d’un sparadrap trop collant…
Christophe Buron