Les syndicats agricoles de Haute-Loire restent vigilants aux engagements du gouvernement
Après un début d’année mouvementé, avec une forte mobilisation des agriculteurs partout en France, et notamment en Haute-Loire avec plusieurs journées de manifestation et autres actions coup de poing, les nouveaux dirigeants des instances syndicales locales étaient en déplacement à Saint-Victor-Malescours pour faire le point, mardi.
Un changement de braquet. Voilà ce que souhaitaient obtenir les agriculteurs, dans la rue et sur les axes routiers en début d’année, de la fin du mois de janvier jusqu’à la tenue du Salon international de l’agriculture à Paris. En Haute-Loire, l’envergure de la mobilisation a donné de l’ampleur aux attentes des manifestants.
Où en sont-ils aujourd’hui ? Nicolas Merle, qui a pris la tête de la FDSEA, et Julien Duplomb, nouveau président des Jeunes agriculteurs (JA) dans le département, étaient dans une exploitation de Saint-Victor-Malescours, mardi, pour échanger avec les agriculteurs du secteur.
L’occasion, aussi, de faire un point, selon les échelons (du départemental à l’européen) sur les avancées et les points de blocage.
En Haute-Loire, « nous travaillons avec la préfecture et les services de l’État sur l’arrêté d’écobuage, la date limite de cultures dérobées, l’ICHN (indemnité compensatoire de handicaps naturels, NDLR) ainsi que la dérogation du revenu extérieur pour les JA, les contrôles OFB (Office français de la biodiversité) et les retenues collinaires », énumère les deux organisations syndicales.
Notant l’ouverture des débats par Emmanuel Macron, sur quatre axes stratégiques (*), leurs représentants locaux rappellent que « les agriculteurs veulent du concret ! La mobilisation continue, et les exploitants sont prêts à repartir si les concrétisations des engagements se font attendre. »
(*) Résumés ainsi par la FDSEA et les JA : « Assurer le renouvellement des générations (en faisant le lien notamment avec le Pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles actuellement en discussion) ; produire pour nourrir, en mettant l’accent sur les moyens de production nécessaires ; s’adapter aux enjeux de transition tout en préservant notre souveraineté alimentaire, se protéger et accompagner pour préserver notre souveraineté alimentaire notamment face à la concurrence déloyale. »