Procès de l'accident du TGV Est : un an de prison avec sursis requis contre le conducteur de la rame
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Des peines de prison avec sursis et de lourdes amendes ont été requises lundi au procès de l’accident du TGV Est qui a entraîné la mort de 11 personnes et fait 42 blessés en Alsace le 14 novembre 2015.
Le parquet a requis lundi un an de prison avec sursis contre le conducteur de la rame, et deux ans avec sursis pour le cadre traction, pour homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité, d'après les informations de France Bleu Alsace.
Le parquet a également requis une amende de 400.000 euros contre la SNCF : le ministère public a demandé une peine de 200.000 euros, multipliée par deux "en raison de l'état de récidive légale", soit 400.000 euros au total, contre la SNCF et une amende de 150.000 euros, multipliée par deux en raison également de l'état de récidive légale, soit 300.000 euros, contre SNCF-Réseau.
11 morts et une quarantaine de blessésContre Systra, la société d'ingénierie en charge des essais, une amende de 225.000 euros a été réclamée.
L'accident de TGV jugé à Paris en ce moment fut le plus mortel de l'histoire de France. Le 14 novembre 2015, au lendemain de l'attaque au Bataclan, un train déraille à Ecwkersheim, en Alsace. Bilan : 11 morts et une quarantaine de blessés. Le procès doit s'achever jeudi 16 mai après les plaidoiries de la défense.
"Aveuglement collectif"Le procureur de la République a dénoncé un "aveuglement collectif" dans les essais en survitesse et mis en avant "la responsabilité partagée" de cinq des six prévenus jugés devant le tribunal correctionnel de Paris pour homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité.
"Tout semble avoir été fait pour mettre en danger la conduite de la rame", a affirmé le magistrat dans ses réquisitions.
Il a relevé des "fautes", des "manquements dans la formation" ou encore des "problèmes d’organisation et de coordination des essais" de la part des trois sociétés mises en cause. Il a fustigé "des décisions absurdes", un "défaut de rationalité" et "une confiance excessive des uns envers les autres".
Avec AFP