Deux prévenus relaxés dans une affaire de stupéfiants à Montluçon, un troisième condamné à six mois
Le tribunal correctionnel de Montluçon a auditionné trois jeunes hommes, ce mercredi. Interpellés le 16 avril dans le cadre de l'opération Place nette, ils étaient soupçonnés d'être les chevilles ouvrières d'un réseau de trafiquants de résine de cannabis et de cocaïne dans le hall d'un immeuble du quartier Pierre-Leroux, situé rue Raoul-Dautry.
Le bénéfice du douteLa présidente du tribunal évoque plus de 100 clients par jour, 12 à 15 par heure. Dans le box, l'un des trois prévenus, présenté comme le responsable du réseau nie toute implication : "Je n'ai rien à voir avec ce trafic". "Pourtant, vous étiez sur les lieux tous les jours ?", interroge la présidente. "Je vais souvent manger chez mes grands-parents qui habitent à proximité."
Relaxé au bénéfice du doute, le jeune homme de 19 ans devra payer une amende de 1.500 euros pour avoir figuré sur une vidéo en train de manipuler des sachets contenant des produits stupéfiants. Le procureur de la République avait requis à son encontre quatre ans de prison dont un an avec sursis probatoire.
"L'intime conviction ne suffit pas"Soupçonné de faire partie du réseau, un autre jeune homme de 19 ans est, lui aussi, sorti libre du tribunal. "On fait de mon client un trafiquant parce qu'on l'a vu sur les lieux de deal. L'intime conviction ne suffit pas", a plaidé son avocat. Il a été entendu en obtenant la relaxe.
En revanche, le troisième prévenu, présenté par les enquêteurs comme le principal vendeur du réseau, et qui a reconnu son implication mais en tant que simple guetteur, a été condamné à dix-huit mois de prison dont douze avec sursis probatoire, interdiction de se rendre dans le quartier Pierre-Leroux et d'entrer en contact avec les deux autres. Le jeune âgé de 20 ans a été remis en liberté. Il sera présenté au JAP (Juge d'application des peines) pour aménager sa peine.
Martial Delecluse