Mariage forcé
Voilà un dossier ressorti des cartons par la dernière locataire de la rue de Valois. De quoi marquer son passage aux affaires. Ainsi, Rachida Dati aimerait marier de force et, sans trop traîner si possible, les électrons de l’audiovisuel public. Et plus si affinités dans quelques années. Ensemble, on est plus forts, dit-elle. Surtout quand déferlent Netflix et consorts sur le streaming, sans compter Google et Meta dans la publicité. Fusionner ou mourir donc dans un marché en plein big bang face aux nouvelles habitudes des consommateurs. La télévision linéaire traditionnelle a du souci à se faire. Mais les intéressés ne l’entendent pas de la sorte. Pour eux, le procédé a surtout un vieux goût d’ORTF et de mainmise de l’État. Et de la fusion à la dilution des identités et des indépendances, il n’y a qu’un pas. Pourquoi en est-on là ? Tout simplement parce que, jamais dans ce dossier, n’ont été abordées au préalable les missions du service public. Si bien que ce mariage de raison semble uniquement porté par une volonté de faire des économies. Ce qui n’a jamais fait le ciment des unions heureuses.
l’éditorial
Florence Chédotal