Européennes 2024 : Jean Lassalle et Willy Shraen en campagne dans l'Allier parmi les truites et les alpagas

« Nous deux, on pourrait être un couple ! » Les deux hommes se sont en effet bien trouvés. Pour Willy Shraen, la théorie, et pour Jean Lassalle, le show. Accueilli comme une rock star, mercredi 22 mai, à la pisciculture du Moulin Piat de Ferrière-sur-Sichon, puis à l’élevage d’alpagas de la Filature de l’Aubepierre, ce dernier a régalé un auditoire ravi. Comme lorsqu’il s’est exclamé, les mains dans le pelage d’un alpaga : « vous avez envie d’y rester toute votre vie ! »

Après plusieurs opérations du cœur et une accusation de viol, Jean Lassale a vite retrouvé la scène politique : « Je commençais à me faire du mouron, alors que j’avais toujours été gai. »

S’il a répondu à l’appel de Willy Schraen, c’est pour l’opportunité de repartir en campagne et peut-être d’atterrir à Bruxelles, les thématiques rurales qui lui tiennent à cœur, et se faire la voix des Français. « Dans un pays comme dans une famille, quand on n’est pas écouté, on ne va pas bien. »

" La politique c'est un art, un mystère, un savoir-être, un savoir-vivre, un savoir-faire." Inspiré, Jean Lassalle a captivé son auditoire, à la pisciculture du Moulin Piat.De l’écoute, c’est aussi ce que réclame le président de la Fédération nationale de chasse, de la part des « technocrates européens. Et du bon sens. » Au cœur du programme d’Alliance Rurale, l’autonomie législative et alimentaire de chaque pays de l’Union Européenne, et diviser « la paperasse administrative qui étouffe les Français et les agriculteurs. » Le tout, dans le respect de « nos idées culturelles et nos traditions. »

À l’opposé, donc, de l’antispécisme, que les membres de l’Alliance Rurale, tout comme les chasseurs, combattent vigoureusement. C’est d’ailleurs cette lutte qui a convaincu Didier Leportois, candidat vichyssois 19e sur la liste, de s’engager. Ce dentiste, éleveur d’oiseaux non domestiques, pour la plupart exotiques, estime que « la notion de bien-être animal a été déformée. Car les animaux sont moins stressés en captivité, que dans la nature. »

Les candidats d'Alliance rurale placent en tout cas beaucoup d'espoir dans eur stratégie de terrain, comme ne l'a pas caché Willy Schraen : « C'est une liste petite par le budget, mais grande par les résultats, on l'espère ! »

Sandrine Gras

Photos François-Xavier Gutton