"D'ici fin 2025, tous les habitants du Livradois-Forez auront la fibre" : la promesse d'un conseiller départemental
Professeur d’Histoire-Géographie au lycée Blaise-Pascal, à Ambert, maire de Marsac-en-Livradois, vice-président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, vice-président de l’association des maires du Puy-de-Dôme. Michel Sauvade a bien des casquettes. Et avec celle de coprésident de la commission numérique nationale de l’association des maires de France, il multiplie les allers-retours entre le Livradois-Forez et la capitale.
En cette qualité, il l’avoue, il est "plus que calé sur le sujet du numérique". Et ça tombe bien, car dans le territoire, la question de l’accès au réseau prend de plus en plus de place. En particulier depuis le Covid et la généralisation du télétravail.
Un déploiement géré par la régie Auvergne numérique"En 2013, le projet “Auvergne très haut débit” a été lancé. Les opérateurs privés (Orange et SFR) pouvaient se manifester pour s’occuper du réseau numérique public des quatre départements auvergnats. Mais personne ne voulait du Livradois-Forez." Jugée peu intéressante économiquement, la gestion du territoire revient alors à la régie Auvergne numérique. Qui relève le défi. "Aujourd’hui, plus des trois quarts de la zone disposent de la fibre. Et je m’y engage, d’ici fin 2025, c’est tous les habitants du Livradois-Forez qui y auront accès." Car malgré les idées reçues, le territoire n’est pas défavorisé par rapport à l’épicentre clermontois. Bien au contraire.
Les opérateurs privés qui s’occupent de Clermont-Ferrand ont pris du retard. Et des villes de périphérie comme Riom ou Beaumont sont moins bien couvertes que nos campagnes.
Du côté de la téléphonie mobile, là aussi, de gros progrès ont été faits pour assurer une meilleure couverture réseau. "Dans le cadre du New deal mobile, le réseau sur les axes routiers les plus empruntés, comme la D906 du côté d’Ambert, a été amélioré." De nombreux pylônes électriques garantissant une meilleure réception téléphonique ont également été installés dans plusieurs communes. "À Marsac-en-Livradois, Saint-Ferréol-des-Côtes, ou encore à Chaumont-le-Bourg."
La montagne met à mal le réseau téléphoniqueMais le coprésident le sait, des problèmes demeurent, notamment dans les zones reculées du territoire. "C’est encore assez compliqué en montagne. En clair, il faudrait installer une quarantaine d’antennes en plus, et encore, on ne couvrirait pas tout." Et pour un coût d’environ 100.000 € par antenne, le budget ne pourrait pas suivre. "C’est pourquoi on table d’avantage sur le développement de la fibre, qui permet d’appeler en Wifi, quand il n’y a pas de réseau de téléphonie mobile."Un mode de communication qui sera de toute façon celui de demain, puisque d’ici 2030, en France, et d’ici 2026 sur les communes d’Arlanc et Marsac-en-Livradois, le réseau cuivre est voué à disparaître. "Et ça aussi, ça pose problème, au niveau de l’égalité : est-ce que quelqu’un qui n’a que besoin du téléphone et pas d’internet devrait payer le même prix un abonnement à la fibre que quelqu’un qui utilise internet ?"
Des questionnements qui ne cessent de se multiplier, et que Michel Sauvade porte, en ce moment même, à Paris.
Fanny Rodriguez