Condamné à un an de prison sous bracelet électronique pour avoir sorti une arme devant une épicerie en Creuse
Les faits remontent au 30 avril dernier. En fin d’après-midi, un homme se gare sur le parking d’une supérette à Chénérailles. Plusieurs témoins le voient s’alcooliser dans sa voiture en écoutant très fortement de la musique. « J’avais acheté la bouteille de vodka en chemin », explique l’homme de 41 ans. Il avait quitté la Corrèze, où il habite, après avoir eu une dispute avec sa compagne, la veille. « On s’est disputés à cause de l’alcool. Elle n’aime pas me voir boire, elle ne veut pas que je boive, ce qui est compréhensible », reconnait-il, lui qui va devenir père pour la seconde fois dans quelques semaines.
Contrôlé à plus de 2 g d’alcool par litre de sangSur le parking de la supérette à Chénérailles, il descend donc sa bouteille de vodka presque entièrement, avant de sortir et de brandir le revolver qu’il a avec lui, alors même qu’il lui est interdit d’en posséder un. Fortement alcoolisé - il a été contrôlé à plus de 2 g d’alcool par litre de sang -, il décide alors de remonter dans sa voiture, prend la route en direction de Jarnages, puis a un accident, où il est le seul impliqué. La voiture fait des tonneaux. Il a dû être désincarcéré par les secours à leur arrivée.
« Je ne me souviens de rien, mais j’ai honte de ce que j’ai fait. Je tiens à m’excuser. Je suis en train de perdre ma vie, alors que ma femme va accoucher, » déplore-t-il, se prenant la tête dans les mains, en larmes, dans le box vitré.
J’ai honte de ce que j’ai fait. Je tiens à m’excuser. Je suis en train de perdre ma vie, alors que ma femme va accoucher.
Dans le camion des pompiers, après qu’il a reçu les premiers soins, il s’est montré menaçant. Il a même asséné un coup de pied au visage de l’infirmière urgentiste. « En 30 ans de carrière, elle n’avait jamais été confrontée à une violence volontaire », s’est ému son avocat. « C’est pathétique ce que j’ai fait. J’en ai conscience maintenant », raconte celui qui a prévu de déménager, avec sa famille, dans la région d’Aubagne, dans le sud de la France.
Jeudi 23 mai, il a donc été condamné à un an de prison, aménagé sous le régime du bracelet électronique. « Ne vous réjouissez pas trop vite. Il va falloir se dire les choses comme elles sont : vous avez un problème avec l’alcool ! » Le tribunal a prononcé une obligation de soins en addictologie et psychologie, qu’il devra suivre dans le sud de la France. « Souvenez-vous de vos larmes et de vos excuses embarrassées », conclut le président du tribunal.
Nicolas Tarrade