Un champion passionnant
Le double champion de France de vélo Thomas Vockler a répondu aux questions des élèves gannatois, à l’occasi on du départ de Gannat de la deuxième étape du Dauphiné Libéré.
À l’occasion du départ de Gannat de la deuxième étape du Dauphiné Libéré, Thomas Vockler a répondu avec beaucoup de charisme et d’humour aux questions d’une cinquantaine d’élèves gannatois : « Né en Alsace, j’ai suivi mes parents en Martinique, découvert le vélo à 12 ans : je suis revenu en métropole à 17 ans pour intégrer une section sports-études en Vendée ».
Palmarès. Thomas a ensuite esquissé son palmarès de cycliste professionnel (deux titres de champion de France, quinze tours de France et quatre victoires d’étape, vingt jours avec le maillot jaune…).
Consultant et sélectionneur. « Je suis maintenant consultant télévision, en moto, derrière les coureurs du Dauphiné et du Tour de France. Sélectionneur de l’équipe de France de cyclisme, je vais désigner les quatre coureurs français qui participeront aux JO 2024. »
Émotion. « Mon père, qui m’a initié au vélo, a disparu en mer quand j’avais 13 ans ; j’ai eu envie de pédaler plus fort pour dépasser ma souffrance pour qu’il soit fier de moi ! »
Dopage. « Toutes les familles du vélo ont pris conscience de cette réalité depuis l’affaire Festina, en 1998, et multiplié les contrôles (dix fois plus qu’en athlétisme) pour tenter d’éradiquer ce fléau qui a pris diverses formes, comme de mini-moteurs cachés dans les cadres ! Désormais plusieurs vélos tirés au sort, après les courses, passent aux rayons X, pour confondre d’éventuels tricheurs. »
500.000 km 30.000 km par an et cent jours de course : « J’ai, pendant ma carrière, parcouru environ 500.000 km, soit dix fois le tour de la terre ! »
Exigences. Il faut privilégier l’entraînement, le sommeil et une alimentation adaptée : pas de Mac Do ni d’apéro ! Le coureur doit manger et boire beaucoup. Pour illustrer les variations de poids lors d’une étape de 200 km, courue sous le soleil, Thomas a donné quelques chiffres : « 64 kg au réveil, 66 kg après le petit-déjeuner, 8 litres d’eau avalés pendant la course, soit 74 kg. À l’arrivée, je pesais 61 kg ! »
Meilleur souvenir. « Sur le même parcours, en Vendée, à quatre ans d’intervalle, j’ai d’abord terminé deuxième du championnat de France, avant de gagner dans ma région, avec la même équipe qui s’est sacrifiée pour moi ! »
Salaires. Aujourd’hui, les professionnels bénéficient de salaires confortables ; les champions gagnent des sommes considérables.
Et de conclure en évoquant la reconnaissance du cyclisme professionnel féminin : « Les dames perçoivent des rémunérations qui leur permettent de vivre largement. »