Plus de 25 ans de souffrance des ex employés de la SOTRAC, de la SIAS et d'Ama Sénégal : À quand la fin de leur calvaire ?
Ballottés entre promesses non tenues et engagements non respectés par les pouvoirs qui se sont succédé, ils ne savent finalement plus à quel État se fier. Que de grèves de la faim entamées, que de manifestations organisées pour sensibiliser les autorités et les pousser à leur payer leurs droits. Mais en vain. Pourtant, leur argent a été voté et approuvé par l’Assemblée nationale dans le budget 2023, mais à ce jour, ils ne sont toujours pas rentrés dans leurs fonds
Aujourd’hui, leur dernier espoir repose sur le nouveau pouvoir, dont ils espèrent qu’il trouvera une solution définitive à leur souffrance, qui dure et perdure. Ce qui révolte le plus dans le cas de ces ex employés qui ont servi loyalement leur pays, c'est le fait que leur calvaire dure depuis plus de 25 ans, sans que l’État ne daigne mettre fin à leur souffrance.
Plus frustrant encore pour ces travailleurs, est le fait que chaque nouveau pouvoir qui arrive, leur promet monts et merveilles, avant de les laisser à leur triste sort. Pourtant, ce n'est sûrement pas par manque de moyens mais surtout, par manque de volonté politique. Rien n’est plus triste que de voir ces pères et mères de familles sexagénaires et octogénaires, qui se déplacent difficilement, braver à chaque fois le chaud soleil pour venir crier leur désarroi et réclamer justice.
Que de drames, que de souffrances endurées par ces braves travailleurs de la Sotrac, qui ont convoyé des millions de Sénégalais ou ces ex travailleurs de la Sias et Ama qui ont nettoyé et ramassé les ordures de la capitale pour la rendre propre des années durant. Laissés à eux-mêmes ils meurent à petit feu.
Que de veuves et d’orphelins sans soutien
Déjà en 2008, Babacar Ndir, leur porte-parole d'alors, disait ceci « sur 2 369 agents, 487 sont déjà morts, 67 ex-agents devenus des fous errants dans les rues de Dakar. Certains vivent dans des maisons inachevées qu’on leur a prêtées », informait M. Ndir. La misère est le seul dénominateur commun de ces ex-agents de la Sotrac. Babacar Ndir d'expliquer : « le dernier recensement que nous avons effectué, renseigne que sur 2 369 agents, nous avons perdu plus de 487 camarades ».
À côté de ces morts, le vieux travailleur, qui avait bouclé ses 62 ans, annonçait qu’«il y a 67 ex-agents qui sont devenus des fous errants dans les rues de Dakar». Entre-temps, leur nombre a dû augmenter. Pourtant ce n’est pas par manque de moyens que l’Etat ne les paye pas, loin s’en faut, mais plutôt par manque de volonté, comme si ces ex travailleurs n’étaient pas des Sénégalais à part entière. Parce qu’il est incompréhensible que l’Etat puisse s’acquitter de ses dettes auprès des entreprises étrangères et autres et laisse à quai ces ex employés des sociétés dissoutes.
Plus incompréhensible encore, est le fait que la Sotrac disposait d’un immense patrimoine foncier comme le dépôt de Ouakam, qui avait une mosquée, un terrain de football, une grande piste d’essai pour former les conducteurs des bus, une infirmerie, un dojo. Sans compter le dépôt de Thiaroye, les services annexes situés au km 4 route de Rufisque, la Direction générale sise à la rue Emile Zola, renseigne Amdy Moustapha Ngom.
Mais constate-t-il pour le déplorer, « presque tout ce patrimoine qui nous appartient, a été bradé par l’Etat, sans que nous ne voyions un seul kopeck, alors qu’on pouvait nous payer avec l’argent issu de cette vente». Où est allé toute cette manne financière ? Mystère et boule de gomme. Pour dire que l’Etat avait toute la latitude pour leur octroyer leurs droits.
Aujourd’hui, le nouveau pouvoir qui a hérité d’une situation difficile, doit faire un effort pour soulager au plus vite, la détresse de ces chefs de famille qui n’en peuvent plus de souffrir. Et il est attendu de lui, qu’il procède au paiement en mode fast-track, de l'argent dû à ces ex employés, pour qu’ils puissent enfin, voir le bout du tunnel.
S Tribune
Aujourd’hui, leur dernier espoir repose sur le nouveau pouvoir, dont ils espèrent qu’il trouvera une solution définitive à leur souffrance, qui dure et perdure. Ce qui révolte le plus dans le cas de ces ex employés qui ont servi loyalement leur pays, c'est le fait que leur calvaire dure depuis plus de 25 ans, sans que l’État ne daigne mettre fin à leur souffrance.
Plus frustrant encore pour ces travailleurs, est le fait que chaque nouveau pouvoir qui arrive, leur promet monts et merveilles, avant de les laisser à leur triste sort. Pourtant, ce n'est sûrement pas par manque de moyens mais surtout, par manque de volonté politique. Rien n’est plus triste que de voir ces pères et mères de familles sexagénaires et octogénaires, qui se déplacent difficilement, braver à chaque fois le chaud soleil pour venir crier leur désarroi et réclamer justice.
Que de drames, que de souffrances endurées par ces braves travailleurs de la Sotrac, qui ont convoyé des millions de Sénégalais ou ces ex travailleurs de la Sias et Ama qui ont nettoyé et ramassé les ordures de la capitale pour la rendre propre des années durant. Laissés à eux-mêmes ils meurent à petit feu.
Que de veuves et d’orphelins sans soutien
Déjà en 2008, Babacar Ndir, leur porte-parole d'alors, disait ceci « sur 2 369 agents, 487 sont déjà morts, 67 ex-agents devenus des fous errants dans les rues de Dakar. Certains vivent dans des maisons inachevées qu’on leur a prêtées », informait M. Ndir. La misère est le seul dénominateur commun de ces ex-agents de la Sotrac. Babacar Ndir d'expliquer : « le dernier recensement que nous avons effectué, renseigne que sur 2 369 agents, nous avons perdu plus de 487 camarades ».
À côté de ces morts, le vieux travailleur, qui avait bouclé ses 62 ans, annonçait qu’«il y a 67 ex-agents qui sont devenus des fous errants dans les rues de Dakar». Entre-temps, leur nombre a dû augmenter. Pourtant ce n’est pas par manque de moyens que l’Etat ne les paye pas, loin s’en faut, mais plutôt par manque de volonté, comme si ces ex travailleurs n’étaient pas des Sénégalais à part entière. Parce qu’il est incompréhensible que l’Etat puisse s’acquitter de ses dettes auprès des entreprises étrangères et autres et laisse à quai ces ex employés des sociétés dissoutes.
Plus incompréhensible encore, est le fait que la Sotrac disposait d’un immense patrimoine foncier comme le dépôt de Ouakam, qui avait une mosquée, un terrain de football, une grande piste d’essai pour former les conducteurs des bus, une infirmerie, un dojo. Sans compter le dépôt de Thiaroye, les services annexes situés au km 4 route de Rufisque, la Direction générale sise à la rue Emile Zola, renseigne Amdy Moustapha Ngom.
Mais constate-t-il pour le déplorer, « presque tout ce patrimoine qui nous appartient, a été bradé par l’Etat, sans que nous ne voyions un seul kopeck, alors qu’on pouvait nous payer avec l’argent issu de cette vente». Où est allé toute cette manne financière ? Mystère et boule de gomme. Pour dire que l’Etat avait toute la latitude pour leur octroyer leurs droits.
Aujourd’hui, le nouveau pouvoir qui a hérité d’une situation difficile, doit faire un effort pour soulager au plus vite, la détresse de ces chefs de famille qui n’en peuvent plus de souffrir. Et il est attendu de lui, qu’il procède au paiement en mode fast-track, de l'argent dû à ces ex employés, pour qu’ils puissent enfin, voir le bout du tunnel.
S Tribune