Pour le devoir de mémoire, les faits, rien que les faits

Vendredi soir, l’association Escales proposait une conférence sur le devoir de mémoire animée par Patricia Guinard-Echtle, à la salle Allier.

En 2019, la conférencière fondait sa micro-entreprise et se lançait dans des recherches historiques qui, au bout de deux années, se concrétisaient par un livre. Dans une longue introduction sur la base d’un diaporama très documenté sur le dévouement et de l’héroïsme des dames de Metz qui, de l’ouvrière à la bourgeoise, ont apporté soins et réconfort aux victimes de la guerre prusso-française, elle préparait la définition du droit de mémoire. Elle en évoquait les premiers pas avec la naissance de l’association du Souvenir français créée le 29 août 1887 par le professeur François-Xavier Niessen.

En entrant dans le vif du sujet, elle soulignait que la mémoire est un patrimoine fragile, car souvent subjectif, teinté d’émotions sélectives pouvant devenir dogmatiques et engendrer des ressentiments. Le devoir de mémoire passe par la réalité des faits : « On ne peut pas tourner la page avant de l’avoir lue. »

Le devoir de mémoire est entretenu à travers les survivants, vrais patrimoines vivants, les monuments aux morts, les carrés militaires, les nécropoles et les commémorations. Il s’oppose à l’amnistie des traités de paix. Il est encore soutenu par une Marseillaise qu’ont chantée récemment les enfants de l’école de Blesle au cours du dépôt de gerbe au monument aux morts.

En conclusion, Patricia Guinard-Echtle revenait sur la Première Guerre mondiale pour compléter les informations, rappelant que « les véritables morts sont les oubliés ».