Joseph-Antoine Bell n’a pas oublié la réception dont il a été victime au stade Orange Vélodrome, en avril 1990. L’ancien gardien de but en veut toujours à Bernard Tapie, qu’il juge responsable. En avril 1990, Joseph-Antoine Bell a été accueilli par des supporters du stade Orange Vélodrome à coup de jets de bananes, lorsqu’il défendait les couleurs de Bordeaux. Une autre époque alors que l’enceinte est réputée être politiquement à gauche, voire à l’extrême gauche. L’ancien gardien de but l’a gardé en travers de la gorge. Et il tient comme responsable l’ancien président Bernard Tapie. « J’en voudrai éternellement à Bernard Tapie », lâche-t-il dans un reportage signé Olivier Dacourt. Mohamed Bouhafsi a décrypté les événements : « Aujourd’hui, c’est impensable de revoir ça ici, mais l’on doit se rappeler que ça a existé. Tapie a combattu le FN comme personne, et les supporters aussi. Il n’y a qu’à retracer par exemple l’histoire des vestes orange des Winners. Mais les Marseillais doivent se dire qu’ils ont été trop loin. Que vouloir déconcentrer un homme, dans le foot ça existe. Mais s’en prendre à son identité, sa religion, sa couleur, c’est cracher sur ses propres valeurs. Une infamie et un paradoxe qu’eux-mêmes ne savent pas expliquer », a lancé le journaliste. 137 rencontres sous la tunique marseillaise Désormais âgé de 69 ans, Joseph-Antoine Bell a après Marseille défendu les couleurs de Toulon, Bordeaux et Saint-Étienne, où sa carrière a pris fin. Le natif de Mouandé a pris part à 137 matchs avec l’OM, 36 avec Toulon,
