Dans la Creuse, le PS devra-t-il encore "garder son candidat au chaud" ?
À gauche, pas de fumée blanche du côté des discussions parisiennes du Front populaire. Si ce n’est l’accord d’union de lundi scellé tard dans la soirée par les chefs de file. Mais ce mardi, on n’était pas plus avancé que la veille. « On en est toujours au même point, regrette Yves Giron, premier secrétaire fédéral du PS. L’union, pour nous, il n’y a pas de souci. Mais les instances dirigeantes cherchent toujours un consensus. » Outre les discussions autour d’un programme de rupture commun, « il y a des négociations sur la base d’une reconduction des sortants. On discute aussi sur les chiffres, au regard de la situation, et du risque RN », explique Catherine Couturier, députée sortante de la Nupes pour qui il y a urgence à « attendre la finalisation » de ces tractations au niveau national.
Valérie Simonet sera la candidate de la droite en Creuse
Elle sait qu’il existe « des velléités » face à sa candidature naturelle et que certains pourraient faire valoir que « le local, ce n’est pas le national » mais rappelle qu’au rassemblement auquel elle a appelé à la Maison des associations de Guéret lundi soir dans le cadre d’une union de la gauche, « toutes les chaises étaient prises et il y avait des gens debout, des gens qui sont dans une démarche d’unité et pour qui il est évident que je sois la candidate de cette union en Creuse ».
Une évidence que le PS local semble acter même si… « Apparemment, ça pourrait être prime au candidat sortant sur les circonscriptions, avance Yves Giron. En Creuse, il n’y a pas de problème sur le fait que ce serait donc Catherine Couturier. Il y a deux ans, on avait déjà un candidat qui avait dû s’effacer (Étienne Lejeune, N.D.L.R.). On l’a gardé au chaud. Mais si ça recommence cette année, il va y avoir du dégât. »
Julie Ho Hoa et Séverine Perrier