Bivouac, luge 4 saison, balade à cheval... Comment le Sancy se prépare-t-il à l'arrivée des touristes ?
Pas un flocon de neige à l’horizon. Le massif du Sancy a ôté son manteau blanc pour dévoiler sa crinière de verdure. Et s’apprête à accueillir sur ses flancs, des flots de vacanciers tout au long de la saison estivale.
65 % de l’activité touristique a lieu entre le printemps, l’été et l’automne. Cela représente 95 % de nos investissements.
De Besse au Mont-Dore, en passant par Chastreix, les stations sont équipées pour proposer une large palette d’activités, hivernales comme estivales, qui s’enrichit chaque année.
Deux nouvelles aires de bivouacL’été 2024 ne fera pas exception. Et la saison commence fort du côté de Super Besse, avec le tout nouveau Super Coaster, un investissement estimé à 3 millions d’euros. L’attraction quatre saisons a déjà accueilli les premiers curieux lors des vacances de février, sur une belle couche de poudreuse. Laquelle a aujourd’hui troqué sa place contre un panorama verdoyant.
Paré de ses habits d’été, le massif volcanique et sa réserve naturelle connaissent de plus en plus d’adeptes ; tant des randonneurs plus ou moins expérimentés, que des familles, ou des citadins en mal de nature. "On voit de plus en plus de jeunes. Ce n’était pas le cas auparavant", remarque Luc Stelly.
Ces dernières années, la tendance est au bivouac : une pratique qui consiste à passer la nuit en pleine nature, et parfois même, à la belle étoile. Le massif, bien sûr, doit s’adapter à cette nouvelle demande. En installant, en prévision des beaux jours, deux nouveaux sites destinés à ce type de campement.
On recevait de nombreux coups de fil, en fin de journée, de personnes qui ne savaient pas où camper le soir même, raconte Luc Stelly. Nous retrouvions aussi, à certains endroits, des traces de feux.
Ainsi, l’aire de Chambon des neiges, à la lisière de la forêt, et celle de Super Besse viennent compléter deux premiers espaces de bivouac, mis en place il y a deux ans.
Des installations simples, délimitées par des poteaux et un panneau explicatif, qui permettent aux usagers de dormir une nuit maximum en pleine nature, et de faire un feu de camp dans un espace sécurisé. En revanche, camper sur la réserve naturelle, en dehors de ces zones spécifiques, reste strictement interdit.
"De notre expérience ces deux dernières années, on compte entre deux et huit camps par jour sur les aires de bivouac de Chastreix-Sancy et de Picherande, note le directeur. Elles fonctionnent plutôt bien. L’objectif, ensuite, serait de créer un parcours itinérant entre les bivouacs", ambitionne-t-il.
Des incontournables aux insolites
Parmi les nouveautés annoncées pour cet été dans le Sancy, l’une d’entre elles réjouira les cavaliers qui rêvent de longs galops au milieu des pâturages. "Nous proposons désormais des escapades équestres, qui sont destinées aux propriétaires de chevaux", présente Patricia Vergnol, directrice du centre équestre de Chastreix.
Des parcours de trois jours de randonnée autour de Chastreix, de Besse ou du Mont-Dore. "Les topo-guides sont disponibles sur le site du Comité régional de tourisme équestre (CRTE)", précise la professionnelle.
À chevalPour les amateurs curieux du tourisme à cheval, il est toujours possible de se rapprocher de l’un des quatre centre-équestres du massif (Chastreix, Besse, Mont-Dore, La Bourboule), qui proposent de nombreuses balades, randonnées et parcours de bivouac adaptés aux familles et aux débutants. "Nous avons une très forte demande sur ce type d’activités", souligne Patricia Vergnol.
Une manière insolite de découvrir les magnifiques paysages des estives, ou ceux de la vallée de la Fontaine salée. Comme de nombreux sites touristiques, le Sancy possède lui aussi son lot d’incontournables, à faire et à refaire sans modération.
"Tyrolienne à virages, téléphérique du Sancy, funiculaire du Capucin, base nautique du lac des Hermines…", énumère Christophe Boivin, le directeur de la station du Mont-Dore, sont autant d’activités toujours présentes là-haut. De quoi passer des vacances d’été rafraîchissantes en moyenne montagne.
Elora Mazzini