Mobilisée dans le Puy-de-Dôme, la CGT réclame un moratoire pour sauver le fret SNCF
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Le secteur fédéral CGT cheminots Auvergne-Nivernais de défense du fret ferroviaire et de Fret SNCF était mobilisé, ce mardi 18 juin, au centre de triage des Gravanches, à Gerzat (Puy-de-Dôme), cœur névralgique du transport ferroviaire de marchandises en Auvergne.
De nombreux salariés avaient répondu à l’appel cégétiste de ce 18 juin. Ils étaient mobilisés au centre de triage des Gravanches, à Gerzat. Ils ont pu tenter d’échanger avec un membre de la direction. Mais le dialogue s’est rapidement tendu.
« Ce cadre explique qu’il est attaché à l’entreprise et qu’il nous défend alors qu’il valide les décisions qui détruisent le fret SNCF, indiquent les agents, passablement énervés. Nous l’avons mis face à ses contradictions. C’est normal qu’il ne se sente pas à l’aise et qu’il s’énerve. »
La CGT accuse le gouvernement de brader le fret au privéEn attendant, les délégués syndicaux restent remontés contre le gouvernement, accusé d’orchestrer le transfert du transport de marchandises au secteur privé, aux routiers, suite à une enquête de la Commission européenne.
« C’est une décision idéologique, indique la CGT. C’est le 7e plan de restructuration depuis vingt ans, tous fondés sur une politique publique libérale de dérégulation et de baisse des coûts. 10.000 emplois ont été perdus et 450 nouvelles suppressions de poste sont attendues en fin d’année. En 2020, le transport routier de marchandises a dépassé les 25 % des émissions de CO2 du transport du pays alors qu’il ne représente que 5 % des véhicules. L’empreinte carbone du fret ferroviaire est neuf fois moins impactante que la route. »
Mobilisés pour trouver une solution politiqueLe syndicat estime donc qu’il existe un avenir pour le fret à condition qu'il soit porté par une volonté politique. Il réclame un moratoire sur le sujet. Pour cela, la CGT soutient clairement le Nouveau Front populaire pour les prochaines législatives, « le seul à proposer un vrai programme social et écologique face à l'imposture sociale du RN. » Marianne Maximi, candidate du Front populaire, et plusieurs membres du parti communiste étaient d'ailleurs présents à ce rassemblement.
Fabrice Mina