Enquête, propos antisémites, réactions politiques : ce que l'on sait du viol présumé d'une adolescente à Courbevoie

Une adolescente de 12 ans aurait été violée, à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, samedi 15 juin, par trois adolescents. La victime dénonce également avoir subi des menaces de mort et des propos antisémites.

Selon le témoignage de la jeune fille, elle serait descendue de chez elle, le jour des faits, pour voir un ami, avec l'accord de ses parents. Il l'aurait ensuite raccompagné à son domicile, puis se sont séparés. C'est à ce moment que la victime va croiser deux jeunes adolescents, selon nos confrères de BFMTV. 

Ils demandent alors à la victime de rester avec eux, mais celle-ci explique qu'elle ne comprend pas et que sa mère va s'inquiéter. Mais les deux adolescents lui barrent le passage, la force et arrivent vers un local désaffecté. Là-bas, un troisième jeune garçon arrive. 

L'adolescente affirme que les suspects lui imposent des pénétrations et une fellation, tout en lui proférant des menaces de mort et des propos antisémites. L'un des trois présumés agresseurs lui pose des questions sur Israël et l'insulte notamment de "sale juive".

La jeune fille aurait aussi été menacée d'être brûlée, alors qu'un briquet allumé se trouve à proximité de sa joue. Elle atteste par ailleurs que des photos et vidéos des faits sont aussi réalisées pas les suspects. Des menaces de mort lui sont également proférées, dans le cas où elle s'adresse à la police. 

Un message sera même envoyé sur le téléphone de la mère de la victime pour dire que l'adolescente est retenue. Après l'arrivée des policiers, la jeune fille est prise en charge par les sapeurs-pompiers et transportée à l'unité médico-judiciaire de Garches.

Une enquête en flagrance a été ouverte, samedi, pour des faits de "viol aggravé sur mineur de 15 ans". Les investigations ont été confiées à la Brigade territoriale de protection de la famille des Hauts-de-Seine.

Après avoir été placés en garde à vue et présentés devant un juge d'instruction, les trois suspects ont été mis en examen notamment pour "agression sexuelle en réunion, violences en réunion, injures et menaces en raison de la religion", précise le parquet de Nanterre. Deux d'entre eux ont également été mis en examen pour viol. 

En pleine campagne législative, l'affaire a beaucoup fait réagir la classe politique. "L'horreur n'a plus de limites. Viol, antisémitisme : tout est abominable dans ce crime commis à Courbevoie contre une jeune fille de 12 ans", a notamment écrit la ministre de l'Education nationale sur X.

Les mots "manquent" à Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, "devant ce récit d’horreur". De son côté, Emmanuel Macron demandé à Nicole Belloubet d'organiser une heure sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme dans les écoles.