Il considère « la route comme un espace de jeu » à Lapalisse : Le trentenaire écope d'un an de prison ferme
Le père de trois enfants venait de sortir de prison lorsqu’il a commis une première infraction, en décembre 2023. Celle de rentrer en contact avec son ex-compagne, alors qu’une ordonnance de protection, éditée après des faits de violence, l’empêchait de le faire. Quelques jours après, il réitère en envoyant un message sur un réseau social à la fille aînée de celle-ci. Lui, dira que dans les deux cas, il n’a pas fait exprès.
Plus récemment, le 13 juin, les gendarmes constatent, à Lapalisse, la présence de deux véhicules accidentés. Le prévenu aurait, cette fois-ci, réalisé plusieurs tours en centre-ville à vive allure, avant de venir s’encastrer dans une voiture stationnée. Ce qu’ont rapporté plusieurs témoins, dont la propriétaire du véhicule accidenté.
Bien au-dessus de la limiteAprès analyse, le trentenaire présente un taux d’alcoolémie trois fois supérieur à la limite autorisée. Il refusera, après son interpellation, de « réaliser un second souffle » et s’en prendra physiquement et moralement aux gendarmes, qui le placeront en cellule de dégrisement. Ce jour-là, l’homme boit une dizaine de bières, en pensant à ses enfants qui lui manquent, avant de monter en voiture.« Je ne sais pas ce que j’ai fait, j’avais trop bu. Le mieux, c’est que je me fasse soigner. À chaque fois que ça ne va pas dans ma vie, je me remets à boire », a-t-il déclaré, après avoir présenté ses excuses.
Avec 16 condamnations inscrites à son casier, depuis 2007, l’homme a notamment réalisé une peine de deux mois de prison pour violences sur conjoint en 2022.Le procureur a fait valoir les antécédents du prévenu, en déclarant que « c’est la seconde série de faits qui l’emmène devant ce tribunal ». « Monsieur a considéré la route comme un espace de jeu. » Il a requis un an de prison avec maintien en détention, l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et l’annulation de son permis de conduire.
Pour la défense, Me Causse a plaidé la relaxe, soulignant le manque de preuves dans cette affaire. Elle a soutenu qu’il était mal depuis sa sortie de détention et que la dégringolade l’a mené à consommer beaucoup d’alcool. Me Causse a enfin demandé un aménagement de peine en cas de condamnation.
Le tribunal a finalement décidé de condamner Cyrille Le Talgarn à un an de prison avec maintien en détention, renouvelé l’interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne, ainsi qu’annulé son permis de conduire.
Chloé Goigoux, au tribunal