Le Ballon Generali de Paris : l’observatoire aérien d’analyse de Gaz à Effet de Serre

Au-delà de son attrait touristique, le Ballon Generali est devenu un symbole de durabilité environnementale. Gonflé à l’hélium et équipé d’un treuil électrique à faible consommation énergétique, équivalant à celle d’un ascenseur, il se distingue comme le seul aéronef électrique homologué pour le grand public, et par conséquent, le moins polluant du monde.

Depuis 2008, le ballon est devenu un moyen supplémentaire de sensibilisation à la qualité de l’air. En partenariat avec AirParif et la Ville de Paris, des ampoules LED ont été intégrées pour afficher deux séries de pictogrammes, représentant les véhicules et les monuments. Ces pictogrammes, grâce à leur couleur, reflètent le niveau de pollution de la région, offrant ainsi une visibilité intuitive de la qualité de l’air.

Un Nouveau Chapitre dans la Surveillance des Gaz à Effet de Serre

Outre son rôle éducatif, le Ballon Generali contribue activement à la recherche scientifique sur les gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère urbaine. Depuis mars 2024, ICOS réalise avec le LSCE, Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, référent du CNRS/CEA, une mesure intensive des principaux gaz à effet de serre (CH4, CO2, H2O) à Paris, combinée à une enquête envoyée à plus de 2000 citoyens pour imaginer les outils et services utiles à la ville.

“Nous avons également lancé un tout nouveau référentiel en libre accès où nous partageons l’ensemble des données sur les émissions de gaz à effet de serre de la ville de Paris : https://citydata.icos-cp.eu. Nous nous efforçons maintenant de fournir des flux de données en temps quasi-réel à partir de nos villes pilotes, y compris depuis notre nouveau site, le ballon Generali à Paris“, a déclaré le directeur du projet, le Dr. Claudio D’onofrio.

L’équipement de contrôle des gaz à effet de serre sur le ballon de Paris Generali est situé près de la tour Eiffel :

« Sur le site du ballon Generali, notre système mesure en continu les concentrations de dioxyde de carbone et de méthane. Nous mesurons les profils verticaux depuis le sol jusqu’à 150 ou 300 mètres en fonction des conditions de vol », explique le Dr Michel Ramonet du LSCE (Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement), dirigeant l’équipe du projet ICOS Cities à Paris.

« Au cours de ces deux dernières années, nous avons été très fiers d’avoir participé au développement d’une nouvelle boîte à instruments innovante de 80 kg attachée à la nacelle du ballon pour des mesures très précises. Deux cent quarante ans après son premier vol au-dessus de Paris, les ballons sont toujours utiles à la science ! » déclare Jérôme Giacomoni, co-fondateur d’AÉROPHILE, fabricant et exploitant du ballon de Paris Generali.