Lycée de Mauriac : "Il faut maintenir l'offre d'enseignement", affirment les sénateurs

Sénateurs, conseiller départemental et maire de la ville ont échangé, ce vendredi 21 juin, au lycée de Mauriac, avec le collectif d’enseignants et de membres du personnel sur l’avenir de l’établissement. Mobilisé depuis plusieurs mois (*), le collectif demande, notamment, des heures pour assurer sereinement les options et spécialités.

Plus d'heures pour assurer les spécialités et options

« En l’état, l’offre d’enseignement est menacée pour la rentrée 2025, le lycée est fragilisé dès la prochaine rentrée scolaire, expliquaient plusieurs membres du collectif. Le soutien des élus qui ont estimé que notre dossier était défendable et raisonnable nous a rassurés mais nous attendons de voir la semaine prochaine les chiffres définitifs des dotations globales horaires. »

Car c’est l’une de leurs demandes, avoir plus d’heures pour pouvoir poursuivre l’enseignement, notamment des spécialités chargées (comme celle de maths).

Un socle éducatif pour l'attractivité du territoire

Les membres du collectif ont fait le point avec les élus lors d'une réunion.

« Il y a aujourd’hui huit spécialités et trois options, un socle qu’il faut garder pour l’attractivité du lycée, on ne peut pas aller en dessous, confiaient au sortir de la réunion, les sénateurs Bernard Delcros et Stéphane Sautarel, suivis par le conseiller départemental Jean-Yves Bony. Même s’il y a une baisse du nombre d’élèves, il ne faut pas y toucher, il faut sanctuariser ce socle d’enseignement. Nous allons organiser une rencontre avec le Rectorat pour en discuter.

Même s’il y a une baisse du nombre d’élèves, il ne faut pas y toucher, il faut sanctuariser ce socle d’enseignement. Nous allons organiser une rencontre avec le Rectorat pour en discuter. On ne demande rien d’impossible, on est sur des coûts marginaux (pour le ministère, ndlr) pour ces heures. Il ne faut pas réduire l’offre d’éducation. Et nous appelons aussi à la vigilance sur les affectations au lycée de Mauriac pour éviter la fuite vers d’autres lycées (comme Aurillac, ndlr). 

« Ce discours comptable de Bercy, on l’a déjà entendu pour l’hôpital quand on a fermé la maternité, en 2005 et la chirurgie en 2009, commentait la maire, Edwige Zanchi. Mais c’est l’humain qui doit être au centre, pas les calculs. »Concernant le maillage du territoire en termes de transport, notamment les bus, selon les sénateurs, « Condat aura une ligne de bus à la rentrée, mais il reste une rotation à voir pour le mercredi après-midi ».

(*) Une délégation du collectif a été reçue au Rectorat, le 12 juin dernier par, notamment, le directeur de cabinet du recteur. Ils en sont ressortis avec un sentiment de « fin de non-recevoir ».

Magali Roche