Le compte à rebours est lancé pour la 45e édition du Tour Voile, qui débutera mercredi 26 juin à Dunkerque. Quinze équipages, avec une moyenne d'âge d'environ 23 ans, disposent encore d'une semaine pour parfaire leur préparation. En tout, 103 marins, dont 36 femmes, âgés de 16 à 52 ans, se disputeront la victoire pendant 18 jours de compétition, jusqu'à Saint-Cast Le Guildo. Cette année promet une diversité générationnelle et culturelle, avec des compétiteurs venant de dix pays différents, incluant la Belgique, la Suisse, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne et les États-Unis.
Une compétition bien établie
Ce rendez-vous estival, devenu incontournable au fil des ans, attire de nombreux habitués. Parmi eux,
Mady Fobert, cheville ouvrière de Bel-Yachting, permet à des jeunes et moins jeunes de se lancer dans la course au large. Cette année encore, grâce à son énergie débordante, l’association alignera un bateau bruxellois au Tour Voile.
Depuis près de trente ans, Mady fait découvrir cette compétition itinérante à des amateurs passionnés. « J’ai l’habitude de dire que ma première victoire est de pouvoir franchir la ligne de départ, confie Mady, et ma deuxième sera de réussir à terminer le Tour. Nous avons décroché notre budget très tardivement, il y a une quinzaine de jours seulement. Nous avons l’habitude de partir sur le fil, mais cette année, nous sommes vraiment sur le bout du fil. C’est aussi ce qui fait la magie du Tour Voile. »
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Une équipe Jeune et dynamique
Parmi les six équipiers présents cette année à bord de Région de Bruxelles-Capitale, quatre concouraient déjà ensemble l'année dernière, dont le skipper
Timothée Deplasse, 34 ans,
Winnie Berteloot, 52 ans, et
Aline Pierrard, 24 ans. Leur ancienne rivale,
Alix Schouller, 26 ans, rejoint l'équipe belge aux côtés de deux nouveaux membres,
Éric Delamare, 25 ans et
Géraldine Claes, 23 ans.
« C’est une équipe assez jeune, appuie Mady. La parité est assurée entre hommes et femmes, conformément au règlement qui impose d’embarquer quatre équipiers, dont deux âgés de 16 à 26 ans, et au minimum une femme lors de chaque navigation. »
Des adversaires de taille
En 2023, après 15 jours de compétition, les Belges décrochaient la huitième place du classement général, avec notamment une honorable 3e place à l’issue de la course de ralliement entre Pornichet et La Rochelle.
« Nous espérons de nouveaux petits coups d’éclat, poursuit Mady, tout en sachant que nous allons nous battre contre des navigateurs expérimentés. Il y a du beau monde à côté de nous, notre objectif est donc d’emmagasiner de l’expérience. »
Les six équipiers retrouveront plusieurs anciens concurrents, dont Paul Morvan, qui remet son titre en jeu à bord de Dunkerque Voile avec le skipper
Arthur Meurisse, deuxième du podium en 2023.
D’autres visages connus comme Colombe Julia, Valentin Gautier, Albane Dubois et Romen Richard seront également présents sur les pontons des six villes-étapes.
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Des noms du championnat de France Elite de course au large présents
Romen Richard, troisième l’an dernier, naviguera cette année avec
Quentin Vlaminck, récent vainqueur de la Transat Jacques Vabre. Le Tour Voile sera pour Quentin l’occasion de découvrir davantage ce support tout en transmettant son savoir-faire à son équipe, dont le plus jeune membre a à peine 16 ans.
« Avec Romen, nous ferons presque toutes les étapes ensemble, s’enthousiasme Quentin. L’idée est que nous soyons tous les jours sur le bateau et que nous complétions ensuite avec deux jeunes. Nous allons pas mal switcher entre le large et l’inshore pour que chacun se sente à l’aise. Ils découvriront une compétition sur le long terme, passeront leur première nuit en mer, c’est génial. »
Une transmission intergénérationnelle
La transmission est également la priorité de
Romain Le Gall, qui apportera son expérience à
Léo Bothorel, skipper du Figaro Centre Excellence Voile – Secours Populaire 17, durant la course de ralliement entre Blankenberge et Dieppe.
« Dans l’équipage, nous avons des gens qui viennent d’un peu partout, souligne-t-il, comme Pernelle Michon, 29 ans, qui arrive de la voile olympique ou Louis Taylor et Guem Mardon, tous deux âgés de 21 ans, qui naviguent sans vraiment connaître la course au large. Mon but sera également d’accompagner Léo Bothorel, lors de la première grande étape offshore, afin de l’aider à se préparer à la saison prochaine sur le circuit Figaro Beneteau. À 30 ans, il sera donc le skipper principal du bateau durant le Tour Voile. »
Des défis et des ambitions
Quentin Vlaminck mise également sur ces quelques jours de compétition pour enchaîner les départs et les régates, et tenter de battre
Basile Bourgnon ou
Pep Costa, chacun à bord d’Auray Quiberon By Orlabay.
« C’est toujours plus sympa de se confronter sur l’eau plutôt que de se retrouver avec une pause d’un mois et demi, précise Quentin. Dès le début, je ne voulais pas que mon projet soit centré uniquement autour de la Solitaire du Figaro. L’idée c’était aussi de pouvoir participer au Tour Voile. J’ai besoin de me rassurer sur l’utilisation du bateau et d’avoir confiance. Si ça ne marche pas un jour, je sais que je pourrai recommencer le lendemain. »
Les étapes du Tour Voile 2024
- Dunkerque : du 26 au 30 juin
- Blankenberge (BEL) : du 30 juin au 2 juillet
- Dieppe : du 3 au 5 juillet
- Deauville : du 6 au 8 juillet
- Le Havre : du 9 au 11 juillet
- Saint-Cast Le Guildo : du 12 au 14 juillet
Sources Communiqué de presse
