Écrire sur les actes de bravoure
La cour vitrée de la préfecture, à Moulins, a accueilli la remise des prix du Concours national de la Résistance et de la déportation, mercredi. 158 devoirs ont été rendus. Six travaux ont été particulièrement remarqués.
«2024 a été marquée par une bonne participation », relève Henri Diot, secrétaire du Concours national de la Résistance et de la déportation au niveau départemental.
« 158 devoirs toutes catégories confondues ont été envoyés au jury départemental : quinze établissements, soit cinq lycées et dix collèges, de l’ensemble de l’Allier ». Les trois bassins de Moulins, Montluçon, Vichy ont participé au concours.
Le thème de cette année : « Résister à la déportation en France et en Europe ». Ce thème rappelle que la déportation n’était pas seulement une question de chiffres et de logistique, mais une tragédie humaine qui a touché des millions de vies.
Il s’agit de comprendre les mécanismes de la persécution, mais aussi de mettre en mots les actes de bravoure et de solidarité qui ont permis à certains de survivre.
Les histoires que les élèves ont explorées et partagées sont autant de témoignages de l’inhumanité des régimes totalitaires et de la force indomptable de l’esprit humain. Les réseaux de Résistance, les évasions audacieuses, les familles qui ont caché des fugitifs au risque de leur propre vie.
« Passerelle entre passé et présent »Ce concours a été créé en 1961 par Lucien Paye, alors ministre de l’Éducation nationale, à la suite d’initiatives d’associations d’anciens résistants et déportés.
Guy Crouzet, président départemental du Comité de la déportation et de la Résistance, a évoqué « la mémoire des femmes et des hommes qui ont fait preuve de courage et de résilience pour lutter contre l’horreur nazie. Ce concours est une passerelle entre le passé et le présent, une manière de rendre vivant le souvenir de ceux qui ont tant souffert pour que nous puissions vivre libre ».
Le préfet de l’Allier a tenu à exprimer sa « reconnaissance envers les enseignants qui ont accompagné les élèves dans leurs travaux ». Ceux-ci sont devenus les gardiens de la mémoire et les artisans de l’avenir, grâce à eux, les jeunes générations sont informées et sensibilisées aux leçons du passé. Les élèves ont appris à réfléchir, à questionner et à comprendre la valeur inestimable de la liberté et des droits humains.