Selon une étude, les élections législatives sont l'"événement politico-médiatique de la décennie"

Depuis la dissolution d'Emmanuel Macron le dimanche 9 juin, l'actualité est obnubilée par les élections législatives. Ces dernières sont l'"événement politico-médiatique de la décennie" selon la fondation Jean Jaurès avec l'institut Onclusive et que France Info a publié.

Cette étude de la campagne électorale a été menée en analysant les contenus publiés dans une centaine de médias généralistes, de la télévision, de la presse écrite, de la radio et du web entre le 9 et le 21 juin. Sur cette période, "les législatives ont généré 20.915 contre 15.563 pour le scrutin présidentiel de 2022 et 7 077 pour celui de 2017 (au même moment de campagne). Les législatives 2024 ont généré en 13 jours un bruit médiatique proche de celui qu’avait provoqué la campagne présidentielle en cinq semaines en 2022 (23.373 unités de bruit médiatique (UBM)", écrit l'étude.

Depuis le 9 juin, les élections législatives ont été à la une de "228 titres de presse, dont 109 dans la presse quotidienne régionale". Dans le détail, Ouest France, premier titre de presse écrite en France, a mentionné ces élections législatives "en une de son journal dans six éditions sur deux semaines".

Du côté de la télévision, le journal de 20 heures a consacré 68 sujets aux élections entre le 10 et le 21 juin, soit une moyenne de plus de cinq sujets par édition quotidienne". Pour le journal rival sur France 2, il "totalise 86 sujets dédiés sur la même période, soit une moyenne de plus de sept sujets par jour".

Les personnalités politiques ont aussi bénéficié de cette publicité médiatique.  Emmanuel Macron arrive en tête avec 2.014 mentions dans les contenus diffusés ou publiés en lien avec les élections législatives. Jordan Bardella (1.005) et Éric Ciotti (844) complètent le podium. Pour la gauche, le premier est cinquième et c'est Jean-Luc Mélenchon avec 395 mentions. François Hollande arrive un peu plus loin dans le classement avec 305.

 Cette étude a fait un relevé sur une série de sept émissions sur CNEWS, Europe 1 et C8, appartenant au groupe Bolloré. Dans ces programmes, entre le 10 et le 21 juin, "35% des 91 invités politiques recensés sur ces trois chaînes représentent, ou se disent proches, du bloc d'extrême droite".