Tour de France 2024 : ces cinq étapes à ne pas manquer cette année
Samedi 29 juin : Florence - Rimini (pour le dénivelé d'entrée)
C'est une première pour la première : jamais le Tour de France n'avait proposé un tel dénivelé pour son étape inaugurale, alors rien que pour ça, le départ d'Italie, à Florence, vaudra le coup d'œil.
Jusqu'à Rimini, entre Toscane et Emilie-Romagne, le peloton aura droit à plus de 3.600 m d'ascension, et devra manger sept difficultés dès l'entame. La dernière, la côte de Saint-Marin, ne sera pas la plus digeste, et la redescente vers les bords de l'Adriatique permet déjà de rappeler l'adage selon lequel "on ne gagne pas le Tour lors de la 1re étape, mais on peut le perdre".
Jeudi 4 juillet : Mâcon - Dijon (pour la sieste)Il y en aura d'autres, mais pour nous, ce sera celle-là. Parce que le Tour de France ne serait pas le tour de la France sans des étapes propices à la sieste, les 163,5 kilomètres qui relieront Mâcon à Dijon paraissent propices à l'exercice. Il s'agira juste de se réveiller pour le sprint final.
Et si jamais la date ne vous arrange pas, il y aura deux autres étapes toutes plates, ou presque, pour vous rattraper. On pense à Orléans - Saint-Amand-Montrond, le mardi 9 juillet, ou à Gruissan - Nîmes, une semaine plus tard.
Mercredi 10 juillet : Evaux-les-Bains - Le Lioran (parce que l'Auvergne !)La première semaine va s'achever sur les chemins blancs de Champagne, via 14 secteurs et une trentaine de kilomètres de cailloux et de poussière, et on veut bien croire que ce sera sympa à regarder. Mais par pur chauvinisme auvergnat, on va plutôt se concentrer sur la 11e étape, et la montée vers le Lioran.
Dans le Cantal, le peloton aura droit au col de Néronne, au puy Mary, au col de Pertus puis à celui de Font de Cère avant de rallier la station cantalienne. 4, 3, 2, 1 : toutes les catégories jalonneront une étape longue de 211 kilomètres. Et qui s'annonce, logiquement, volcanique, comme l'a d'ailleurs évoqué Romain Bardet, lors de la reconnaissance des 50 derniers kilomètres qu'il a effectuée il y a un mois.
Le passage du peloton au cœur du parc des Volcans d'Auvergne, l'an passé, avait tenu toutes ses promesses. Ça avait aussi été le cas lors de la précédente arrivée au Lioran, en 2016 : sur un final en copier-coller à celui de 2024, Greg Van Avermaet avait été le plus fort pour endosser le maillot jaune.
Romain Bardet a reconnu les 50 derniers kilomètres de l'étape du Lioran, il y a un mois (photo : Jérémie Fulleringer).
Dimanche 14 juillet : Loudenvielle - Plateau de Beille (pour le feu d'artifice en altitude)Les étapes de haute-montagne ne vont pas manquer pour cette Grande Boucle 2024, mais s'il ne faut en retenir qu'une, on choisit la plus dense. En plus, elle aura lieu le 14 juillet.
De Loudenvielle au Plateau de Beille, le feu d'artifice promet de faire de sacrées étincelles, avec quatre cols de première catégorie (Peyresourde, Menté, Portet-d'Aspet et Agnes), avant la montée "HC" jusqu'à la montée finale et ses 15,8 km à 7,9 % de moyenne... En tout, ça va faire presque 200 km avec 4.800 m de dénivelé !
Dans le même genre, on ne peut pas ne pas parler des autres arrivées en montée, et notamment celle qui aura mené le peloton à Saint-Lary-Soulan, la veille. On pense aussi aux finishs à Isola 2000 et au col de la Couillole, juste avant le dénouement du Tour. Mais on en reparle juste après...
Dimanche 21 juillet : Monaco - Nice (pour un final inédit)Difficile de choisir un jour en particulier lors des trois derniers de l'édition 2024 du Tour. Non contents de ne pas rallier les Champs-Élysées pour l'habituelle parade dans la capitale, les organisateurs ont profité de la délocalisation imposée par les JO de Paris pour revoir complètement leur conclusion, cette année.
Après le col de Vars, la cime de la Bonette et la montée vers Isola 2000 le vendredi, après l'enfilade de trois cols de première catégorie samedi, le Tour de France va s'achever sur un contre-la-montre individuel dans l'arrière-pays niçois, au départ de Monaco. Près de 34 kilomètres accidentés, avec la Turbie et le col d'Eze au menu avant de redescendre vers la place Massena.
Et voilà qu'on rêve d'un final aussi improbable que celui que le Tour avait connu la dernière fois qu'il s'était achevé sur un "CLM", il y a 35 ans. Est-il besoin de rappeler que Laurent Fignon, en tête au départ de l'ultime étape, avait laissé filer la victoire finale à Greg Lemond, pour huit petites secondes ?
Bien sûr que non.
Laurent Calmut