Ce dimanche, à Angers, Renaud Lavillenie joue sa place pour les Jeux olympiques de Paris

Le zéro à Toulouse. « Objectivement, les conditions étaient compliquées, car le vent était instable. Ce n’était pas insautable, mais il faut remettre cela dans mon contexte. Effectivement, je suis plus vulnérable aux conditions météo que par le passé. Quand on est réglé, on s’adapte. Or moi, j’ai très peu sauté, je n’ai pas retrouvé pleinement mon potentiel. Quand les conditions sont neutres comme en Pologne, je peux m’exprimer. Quand elles sont plus compliquées, elles prennent une part de l’énergie mise sur d’autres paramètres. »

Le retour à l’élan réduit. « À Toulouse, j’ai vu que ça allait mieux physiquement, que j’avais plus de liberté dans mon engagement. J’ai vu aussi que sauter sur mon élan complet (20 foulées) n’était pas concluant. Pour les France, je sais que je sauterai sur 16 foulées, car c’est l’élan que je maîtrise le mieux. »

La semaine écoulée. « J’ai fait la semaine que je voulais faire et même mieux que je l’espérais par rapport au contexte. Toutes les séances se sont bien passées. J’ai réalisé celle de perche à l’extérieur, ce mardi, ce qui a été bien. J’ai retravaillé mon élan et les intentions, des petits trucs de haut niveau qui manquent cruellement, les petits détails qui font la différence. »

La pression des minima olympiques (5,82 m), ce dimanche. « Il y en a forcément, car l’enjeu est extraordinaire, tellement beau, tellement fort. Je vais aller au bout du projet et si ça passe, c’est magique. Sinon j’aurai tenté et cela ne changera rien sur mon après. Quoi qu’il arrive, lundi, je serai à l’entraînement pour préparer le meeting de Paris (dimanche 7 juillet). »

Une ambition réaffirmée. « J’ai retrouvé une dynamique cette semaine et j’y crois dur comme fer. Ma seule hantise est que la météo ne soit pas bonne. Si elle l’est, je vais faire étape par étape. D’abord, c’est un championnat, et il faut aller chercher un podium. J’ai le même niveau que les trois autres podiumables, mais avec le plus de marge de progression. Après, il faut se battre pour la qualif aux Jeux. »

Francis Laporte