Passe d'armes entre les élus et l'opposition lors du conseil municipal à Brioude

"Un Conseil municipal un mercredi, ce n’est peut-être pas très judicieux. Il faudra se pencher sur la question ", constatait le maire Jean-Luc Vachelard devant la faible affluence pour cette dernière réunion avant la coupure estivale, après avoir refusé d’évoquer le conflit israélo-palestinien, comme le réclamait une délégation du collectif de soutien local, précisant que la soirée " n’avait pas vocation à traiter des questions internationales mais plutôt de la vie des Brivadois ".

Le débat sur l'eau refait surface

Comme lors du dernier conseil, l’eau a encore nourri les discussions. Vraisemblablement, tomber d’accord sur le sujet ne coule pas de source à Brioude. Parmi les points à l’ordre du jour, la question de la ressource et de son assainissement, amenée par le contenu du rapport annuel obligatoire sur la qualité et le prix des services, a ainsi occupé une grande partie des débats. Marie-Christine Degui, élue d’opposition, a fustigé " l’augmentation de la consommation des entreprises et la baisse de celle des particuliers, alors que le prix a augmenté d’environ 4 % ".

Le futur syndicat unifié des eaux du Brivadois se dessine

Présence de nitrates

La présence élevée de nitrates a été soulevée : " Il faut vraiment traiter ce problème en amont et ne pas attendre d’avoir des coups de semonces pour réagir. Des mesures ont été prises mais on s’aperçoit qu’elles ne sont pas suffisantes. On croit toujours que ça va baisser mais rien n’y fait. La question de l’eau est un sujet éminemment politique ", déplore encore Marie-Christine Degui.Un constat tempéré par Maurice Roche, adjoint au maire en charge de l’urbanisme, des travaux et du cadre de vie : " C’est très variable, on a eu deux ou trois années où les taux avaient bien baissé. La pluviométrie fait varier ces taux de nitrates. " Et le maire Jean-Luc Vachelard de compléter :

" Beaucoup d’efforts sont faits au niveau des captages, des puits, des réseaux pour garantir une distribution d’eau de qualité pour tous les Brivadois". 

Des doutes sur l'assainissement

Sur le volet assainissement, l’opposition a pointé du doigt quatre incidents de pollution ayant donné lieu à des rejets et à une déclaration auprès du service de la police de l’eau. " Quelles précisions pouvez-vous apporter sur ce point ? " , Maurice Roche de balayer : "C’était en septembre 2023, suite à un orage. Il y avait eu un problème d’alarme sur le réseau. Ça n’avait duré qu’une demi-journée et il n’y avait pas eu de pénalité de la part de la police de l’eau.

 

" Le taux de phosphore dans les eaux usées équivaut au double de la limite de dépassement autorisée : 66 % en 2023, contre 50 % en 2012. On sait que les eaux usées proviennent principalement des rejets industriels. Il faut que la police de l’eau se prononce sur la conformité du système d’assainissement de la Ville de Brioude. "

 Maurice Roche rétorque : " Il y a 52 analyses faites sur le phosphore et il est éliminé à hauteur de 89 %. Globalement, il n’y a pas d’inquiétudes à avoir à ce sujet. Le seul point étrange, c’est qu’on trouve du mercure en sortie de station, alors qu’il n’y en a pas en entrée. 

" Il y a des travaux et un suivi régulier concernant notre système d’assainissement pour garantir aux Brivadois la meilleure qualité d’eau possible. On peut toujours s’améliorer mais je considère qu’on fait partie des bons élèves en la matière dans le département. "

 

 

Créations de postes, amélioration de l’habitat urbain et aménagement dans les écoles étaient aussi au menu de ce dernier Conseil municipal avant l’été.

Embauche de personnels.Dix personnes vont être recrutées par la Ville de Brioude. Principalement dans les services des Affaires scolaires/jeunesse (sept postes). Trois adjoints techniques assureront des fonctions d’agent polyvalent des écoles. Ils seront à temps partiel (30 heures par semaine). 

" J’espère que ce n’est pas du temps partiel subi. "

 Réponse de Jean-Philippe Vigier, adjoint aux affaires scolaires et à la jeunesse : " Ce sont des personnes ne souhaitant pas être à temps plein pour des motifs personnels. " Par ailleurs, un poste de médiateur Micro-folie va être recruté en CDD pour trois ans dans le cadre de l’ouverture du musée numérique.Renouvellement urbain.Une convention d’Opération de revitalisation du territoire (ORT) a été signée en juillet 2023 (sur trois ans) entre la Communauté de communes de Brioude sud Auvergne (CCBSA) et la municipalité. Elle prévoit la réhabilitation d’environ 83 logements privés, dans le centre de Brioude. En périphérie, c’est l’Opération programmée de l’amélioration de l’habitat privé (OPAH) de la CCBSA qui sera concernée par le projet.Le budget pour les travaux sera réparti entre l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (ANAH) pour 1.818.500 euros et la CCBSA (141.000 euros). La Ville de Brioude participera à hauteur de 334.466 euros dans le cadre des aides à la reconquête de l’habitat vacant et la rénovation de façades.Plan de prévention et sécurisation du groupe scolaire Jules-Ferry.Afin d’améliorer la sécurité des enfants, une alarme commune aux deux bâtiments et audible par tous sera installée. Son but est d’alerter et de mettre en œuvre le plan de confinement en cas de risque constaté.L’accès au groupe scolaire Jules-Ferry sera équipé d’un dispositif de visiophonie avec ouverture à distance. Les agents et l’équipe pédagogique pourront voir qui entre et sort de l’établissement. Pour financer le projet, la Région a été sollicitée. Sur un budget subventionnable de 25.180 euros, la moitié serait prise en charge par la Ville de Brioude et l’autre moitié par l’Auvergne Rhône-Alpes. 

 

Jérémy Virot

65.000 eurosC’est en euros le montant de la subvention accordée à l’association du Doyenné, dans le cadre de l’exposition Hans Hartung " Une liberté salutaire " (du 5 juillet au 13 octobre). Il s’agit du plus gros montant accordé à une association dans le cadre d’une opération particulière. L’opposition, par l’intermédiaire de Marie-Christine Degui, a demandé qu’un billet " gratuit permanent soit offert à chaque Brivadois ". La municipalité a répondu qu’un tel dispositif n’était pas prévu, eu égard " au faible coût de l’entrée " (8 euros).