22.000 licenciés de plus à la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes : le président Pascal Parent défend son (bon) bilan
Son président Pascal Parent, dans son propos introductif à l’assemblée générale de LAuRaFoot, organisée samedi matin à Tola-Vologe (Lyon), n’a pas hésité à qualifier de « fantastique » la hausse de plus de 8 % des licenciés de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, les portant à 287.696 exactement, au 2e rang national, toutes les catégories et tous les Districts ayant progressé. Une avancée qui en côtoie d’autres.
Président, cette nouvelle forte progression des licencié(e)s, une surprise ?
Honnêtement, peut-être pas jusque dans ces proportions-là, mais je m’attendais à cette progression plutôt la saison passée (même si déjà +4,25%). Un effet retard peut-être dû au fait que les gens ont voulu être sûrs qu’il n’y ait vraiment plus de problèmes de Covid. Je ne vois pas d’autres explications rationnelles : le foot est très médiatisé, nos équipes marchent bien…
Peut-être, dès lors, un effet retard aussi de la réussite de la Coupe du monde 2022 organisée un mois de décembre ?
Ça a pu jouer aussi, oui.
Solidarité face au handicap de l'éloignementÀ l’ordre du jour, il y avait la consultation du groupe FACE (Facilitation de l’accès des clubs excentrés aux compétitions régionales)…
Ce groupe qui travaillait depuis plus d’une saison, a fait des recommandations, soumises à l’AG après une consultation, qui a mobilisé 110 des 250 clubs auprès desquels elle a été effectuée. Soit 44 %, là aussi un chiffre énorme. Ce sont des dispositifs, comme d’autres, de solidarité entre les clubs et entre la ligue et les clubs, pour diminuer ce handicap de l’éloignement.
Des exemples ? L’élargissement de la péréquation des officiels, qui existait mais a été étendue à toutes les compétitions, mais aussi entre équipes de même niveau. Si on prend par exemple la R2 à 5 poules : on calculera la moyenne des déplacements que font toutes les équipes et les clubs qui se seront moins déplacés auront une compensation de solidarité au bénéfice de ceux qui se déplacent le plus. Et ça a été très largement adopté.
En parlant d’éloignement, le prochain Conseil de Ligue, le 13 juillet, fixera la répartition des clubs dans les poules. Peut-on en connaître le principe ?
Je ne suis pas partisan de dire “Il faut qu’on ait que des championnats d’ex-Auvergne et que des championnats d’ex-Rhône-Alpes”, ça n’a pas de sens. Mais quand on mélange, il faut aussi le faire avec ce souci géographique en tête. Des gens qui sont clairement à l’est, en Haute-Savoie, n’iront jamais jouer à Aurillac. Et l’inverse est vrai. En revanche, quand on parle ouest-est, tous les districts du milieu Drôme-Ardèche, Loire ou Rhône peuvent aller d’un côté ou de l’autre selon les poules. Il faut aussi qu’on ait une vraie ligue Auvergne-Rhône-Alpes.
Je ne suis pas partisan de dire “Il faut qu’on ait que des championnats d’ex-Auvergne et que des championnats d’ex-Rhône-Alpes”, ça n’a pas de sens. Mais quand on mélange, il faut aussi le faire avec ce souci géographique en tête.
La traduction pour le Régional 1 par exemple ?
On a deux poules de 14 équipes qui, à une ou deux exceptions près, sont la moitié d’ex-Rhône-Alpes et l’autre de l’ex-Auvergne. Ça ne devrait pas être compliqué de faire un ouest-est.
Déplacements d’équipes de jeunes regroupées, matchs en diurne… traduction d’un effort écologique ?
On essaye de bouger les choses sur ce plan. L’idée, par exemple, pour un club qui a des 16 ans et des 18 ans, si on peut, c’est de les mettre dans deux poules où ils auront l’occasion de voyager ensemble pour aller à l'extérieur. Ça nous paraît intelligent. Pour les horaires, là aussi, on a clairement des créneaux, comme le dimanche matin, pour les jeunes, qui sont sous-occupés. Or le dimanche matin, c’est mieux que le samedi soir, il n’y a pas d’éclairage…
Changement de nature des incivilitésDu côté des incivilités, sujet récurrent ?
Ça n’explose pas mais ça ne diminue pas. Elles changent un peu de nature : discrimination, laïcité, racisme… On dérive un peu sur des sujets dont on parle beaucoup dans notre société donc ce n’est pas anormal qu’ils arrivent sur le terrain du football. On essaye toujours d’être préservés mais ce n’est pas forcément le cas…
Des arbitres en plus grand nombreAutre point des plus satisfaisants, le nombre d’arbitres…
Oui, on a retrouvé les 3.000 arbitres (*) qu’on avait au moment de la fusion. C’est une très bonne nouvelle parce qu’on avait malheureusement beaucoup baissé, notamment, pendant les années COVID où on n’avait même pas le droit d’en former de nouveaux. Donc là, on est content, c’était un de nos objectifs. Maintenant, il faut aller au-delà et une petite progression d’une centaine de plus par an, ce serait très bien.
(*) Avec 3.018 arbitres (180 féminines et 47 spécifiques futsal), la LAuRAFoot devient la première ligue en nombres d’arbitres et d’arbitres féminines.
Propos recueillis par Jean-Philippe Béal