Beaucoup plus d'électeurs et de procurations à Ceyrat (Puy-de-Dôme) : "Je mesure l'enjeu de ce scrutin"

"L'annonce de cette dissolution a été très surprenante et il a fallu gérer très vite avec les services techniques et administratifs de la commune. Cela n'a pas été simple, mais nous sommes le jour J et tout est opérationnel", explique Anne-Marie Picard, maire de Ceyrat. 

Parmi les nombreuses tâches qui incombent à cet événement démocratique, il y a la gestion des procurations, qui ont été très nombreuses. "Nous en comptabilisons 360, ce qui est trois fois plus que d'habitude. Ceci s'explique par la date de ces élections au début des congés de la période estivale, mais aussi par un sursaut citoyen. D'ailleurs, nous avons également eu beaucoup de demandes d'inscriptions sur les listes électorales et malheureusement certains s'y sont pris un peu tard", détaille Christelle Quainon, agente municipale chargée des élections. 

Des files d'attente devant certains isoloirs. 

Cet engouement électoral se mesure pleinement dans les six bureaux de vote de cette petite commune de la métropole clermontoise en cette matinée du 30 juin. Il pouvait se voir à travers le ballet incessant de voitures sur le parking de la salle de La Griffe, lieu de vote des Ceyratois, et jusqu'à la file d'attente devant les isoloirs. 

"Il y a toujours un bon taux de participation à Ceyrat, mais là, depuis ce matin 8 heures, cela ne désemplit pas. Je vois des personnes que je n'avais pas forcément croisées lors de précédentes élections."

Il y a aussi quelques "nouveaux majeurs" qui ont pu voter pour la première fois, à l'instar de Diane. C'est avec un grand sourire accroché aux lèvres qu'elle a pu glisser son bulletin de vote dans l'urne, accompagnée de ses parents. "Je n'avais pas pu voter lors des élections européennes puisque j'ai eu mes 18 ans le 10 juin. Là, je peux le faire et c'est important, car je mesure l'ampleur de ces élections, et il faut de toute façon voter à chaque scrutin." 

Non loin d'elle, Ethan, 19 ans, pour qui il était indispensable de voter aujourd'hui  : "Il y a des personnes que je ne souhaite pas voir arriver au pouvoir".

Au bureau d'à côté, Béatrice et Jeanne, mère et fille, sont venues voter ensemble. "C'est un geste citoyen incontournable, souffle Béatrice. D'autant que, plus nous sommes amenés à voter ces derniers temps, plus il y a d'enjeu."

Il est possible d'aller voter jusqu'à 18 heures.

Ces élections législatives ont bien un caractère assez hors norme, non seulement en raison de leur enjeu selon les électeurs, mais aussi de tout l'aspect organisationnel pour les communes. 

"Nous avons la chance d'avoir des personnes assez volontaires et impliquées dans la vie démocratique pour que tout se passe bien", assure la maire de la ville. Et Christelle Quainon d'ajouter : " Nous avons même eu des gens qui nous ont appelés pour venir aider et être assesseur. J'espère que nous n'aurons pas trop de difficultés en cas de second tour... Il y aura encore plus de personnes qui seront parties en vacances."

Texte : Stéphanie MerzetPhotos : Fred Marquet