Incendie à Riom : des dégâts très importants et du chômage technique en perspective

En roulant vers Riom (Puy-de-Dôme), tôt ce matin, Jean-Philippe Gardarin regardait avec inquiétude l'épais panache de fumée qui s'élevait haut dans le ciel de Riom. Quelques minutes plus tôt, à 6 h 48, il avait reçu un message d'alerte sur son téléphone portable : le système de protection de sa société M2A Events, dont les locaux sont au Maréchat, à Riom, l'avait prévenu d'un problème avant de se mettre totalement en défaut.

Ses craintes se sont révélées exactes. C'est bien son entreprise qui était la proie des flammes. A son arrivée, les pompiers étaient déjà à pied d'oeuvre. Mais les flammes avaient ravagé les deux tiers du bâtiment.

Le feu dans tout le bâtiment

La société M2A Events est une menuiserie-agencerie créée en 2018 et installée au Maréchat il y a quatre ans. Les locaux de près de 1.500 mètres carrés ne sont plus qu'un enchevêtrement de tôles déformées, de poutres efrondrées et de carcasses de machines ou de véhicules.

De l'atelier de fabrication et de la zone de stockage, il ne reste plus rien. Les bureaux eux-mêmes ont été très fortement endommagés. Les stands achevés ou en cours de fabrication ont été réduits en cendre.  Le carnet de commandes de cette société était assuré jusqu'au printemps 2025. Certains stands y avaient été stockés. Il faudra tout reconstruire. Pour l'heure, les huit salariés n'échapperont pas au chômage technique.

FAIS DIVERS - Incendie RIOM dans la societe M2A EVENTS photo Fred MARQUET 30/06/2024

Les locaux d'une autre société adjacente, SNTB, un couvreur, ont également été fortement touchés par l'incendie. 

L'intervention se poursuit

En début d'après-midi, ce dimanche, les pompiers peuvent se satisfaire d'avoir éteint les foyers principaux. Leur dispositif, qui a culminé à une soixantaine de sapeurs-pompiers et une vingtaine de véhicules engagé, a été allégé. Deux d'entre eux ont été légèrement blessés, victimes de "coups de chaud", du fait de l'intense chaleur du foyer qu'ils ont combattu. Mais l'action des hommes du feu est loin d'être terminée. Elle ne sera levée qu'au terme d'une longue surveillance du site, sans doute pendant plus de 24 heures.

Pour la première fois dans le département, les sapeurs-pompiers ont mis en place sur cette intervention un réseau de mesure des fumées, en lien avec Atmo Auvergne. Ceci permettra d'analyser les fumées qui ont été produites par le sinistre. ils ont également déployé un dispositif pour analyser la qualité des eaux de ruissellement.

Jean-Baptiste Ledys