À Tulle, mobilisation forte des électeurs et fébrilité au dépouillement

Dans la salle de mariage de la mairie de Tulle où sont situés deux bureaux de vote, la chaleur est écrasante. Il est 18 h 30 et les noms inscrits sur les bulletins de vote sont égrenés. " Est-ce que tu sais quand seront donnés les résultats ? " questionne une petite fille à sa maman qui n'a pas de réponse à lui donner. Dans la salle, quelques élus, dont le maire Bernard Combes qui vient aux nouvelles puis repart. 

Sur les tables, les bulletins sont répartis en tas. "Hollande", "Dubois", "Pouget" sont les trois noms qui reviennent le plus. Mais dans quel ordre Tulle les placera-t-il à la fin de la soirée ? Il faudra attendre au moins 20 heures et la fin des dépouillements sur la totalité de la ville pour connaître le nom du candidat arrivé en tête sur la cité.

Au bureau 7 salle Latreille, les tas avec les bulletins dépouillés. Photo Agnes Gaudin« Est-ce qu’il y a encore de gens souhaitant voter. Non ? On ferme… A 18 heures, dans les trois bureaux de vote, tous situés à la salle Latreille, on a procédé au dépouillement, dans une ambiance studieuse et fébrile. A tout juste 18 ans, Cassandra y participe, sa maman aussi. « Je suis stressée et confiante à la fois, explique la jeune femme. Le résultat de ces élections est très important ».Pour Cassandra, 18 ans, c'était son premier dépouillement.

Cette importance, les électeurs l’ont également compris. Au bureau 5, celui où le candidat François Hollande a voté ce dimanche en fin de matinée, on a enregistré une participation qui dépasse 70 % ! C’est d’ailleurs son nom qui a été le plus prononcé pendant la première heure du dépouillement.

Au bureau 7, là encore, le dépouillement est studieux. Avec une quinzaine de Tullistes venus assister. "Je veux voir le résultat de l'ancien président. On vit une époque étonnante", confie Alain, sorti quelques minutes prendre l'air. Au bureau 6 à Tulle, une caricature et un message : Stop à la chasse le week-end. contre la chasse/photo Agnes Gaudin

Cette élection est aussi considérée, par certains des électeurs, comme un moyen pour faire passer des messages. Comme celui, anti-chasse, retrouvé dans une enveloppe. « Stop à la chasse le week-end. »

Estelle Bardelot et Dragan Perovic