Il mord sa compagne, un homme de 38 ans condamné à deux ans de prison par le tribunal de Montluçon
Condamné en comparution immédiate, ce lundi par le tribunal de Montluçon, le prévenu donne sa version des faits. Il est environ 5 h 30, samedi, quand des policiers interviennent au domicile d’un couple à Désertines.
Ils sont accueillis par une femme, en état d’ébriété, qui porte des traces de coups à la tête. Des ecchymoses sur le nez et une bosse sur le front. Les stigmates d’un différend conjugal qui a mal tourné.
Morsure au nezInterpellé peu après, lui aussi en état d’ébriété, alors qu’il tentait de prendre la fuite, le compagnon de la victime explique qu’après avoir passé la soirée en discothèque, le retour à la maison a dégénéré. "Quand elle boit, elle parle trop mal. Elle s’est jetée sur moi. Le seul moyen de me défendre, c’était de la mordre au nez", déclare le prévenu.
"Et les autres blessures, aux pommettes, aux coudes et aux jambes", interroge la présidente. "Je ne sais pas. Dans la bagarre, je lui ai peut-être mis un coup de poing mais ce n’était pas voulu." Interloquée, la présidente insiste. "Si vous considérez que votre compagne est une femme qui a le vin mauvais, pourquoi vous restez avec elle ?" Moment d’hésitation. "Je ne sais pas… L’amour vache peut-être", répond le prévenu.
Interdiction de séjourÉvoquant les précédentes condamnations pour violences intraconjugales, la présidente s’insurge : "Ce n’est jamais de votre faute. Ce sont toujours vos compagnes qui cherchent les embrouilles. Étonnant, non ?"
Réponse de l’intéressé : "C’est une engueulade de couple et ça a été trop loin". Une explication qui n’a pas convaincu.
Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur de la République. Le prévenu a été condamné à dix-huit mois de prison ferme et à la révocation de son sursis probatoire de six mois. Il s’est également vu infliger une interdiction de séjour dans le département de l’Allier durant cinq ans.
Martial Delecluse