Euro 2024 : un but contre son camp belge envoie la France en quarts de finale

Le résumé du match :

Poussive. Une fois de plus, l'équipe de France a éprouvé de grandes difficultés à faire la différence, ce lundi, face à la Belgique, lors d'un huitième de finale globalement ennuyeux. Dominatrice dans le jeu, elle est parvenue à faire la différence à cinq minutes de la fin du temps réglementaire sur une frappe de Randal Kolo Muani, déviée par Jan Vertonghen (85e). Suffisant pour envoyer les Bleus en quarts de finale.

Annoncés dans un schéma tactique en 4-4-2 avec un milieu en losange durant tout le week-end, les Bleus se sont finalement présentés à Düsseldorf en 4-3-3. Un système dans lequel Antoine Griezmann, aligné sur le flanc droit de l'attaque (comme lors de ses débuts en équipe de France), a eu beaucoup de mal à trouver des repères et à être juste techniquement. Comme le reste de ses partenaires, le vice-capitaine a manqué d'idées dans les 30 derniers mètres.

Pourtant, les hommes de Didier Deschamps se sont mis en position de frappe à de multiples reprises. Mais Kylian Mbappé, Marcus Thuram ou encore Aurélien Tchouaméni ont été incapables de cadrer leurs frappes (lire ci-dessous). En face, la Belgique, guère plus inspirée à la construction, opérait en contres. Heureusement, Mike Maignan était concentré pour repousser les tentatives (cadrées) des Diables Rouges ou était parfaitement suppléé par sa défense (Koundé-Upamecano-Saliba-Hernandez), LE point fort des Bleus depuis le début de la compétition.

Finalement, le seul changement opéré par Didier Deschamps a été le bon. Randal Kolo Muani jouait de son corps en pivot pour se retourner et frapper. Son ballon était dévié par la jambe de Jan Vertonghen qui trompait son propre gardien (85e). Un nouveau "csc" venait aider les Bleus dans cet Euro.

Vendredi soir (à 21 heures), à Hambourg, les Bleus affronteront en quarts de finale le vainqueur de Portugal-Slovénie qui se joue ce lundi soir (21 heures).

Comme le nombre de tir cadré par les Français lors de ce quart de finale longtemps pénible et fermé : une frappe de Griezmann du gauche à ras de terre des vingt mètres sans aucune puissance que Casteels captait sans problème (10e). Pourtant, les joueurs de Didier Deschamps se sont procurés des situations, se sont mis en position de frapper au but (20 tentatives au total). Mais ils se sont montrés affreusement maladroits. Un mal récurrent côté tricolore depuis le début de cet Euro. 

D'ailleurs, comme face à l’Autriche lors de leur premier match dans la compétition, c’est un but contre son camp adverse qui a offert la victoire aux Bleus, qui vont devoir se montrer bien plus précis offensivement s’ils veulent prolonger leur aventure en Allemagne.

Le latéral droit français s'est montré solide face à Jérémy Doku, le Belge sûrement le plus remuant ce lundi sur la pelouse de Düsseldorf. Malgré les nombreuses tentatives du joueur de Manchester City, le Tricolore a rarement été pris en défaut. Mais c'est surtout offensivement que le joueur formé aux Girondins de Bordeaux s'est illustré. Il s'est constamment projeté et a été à l'origine de nombreux centres français. Des centres sur lesquels il s'est montré précis, mais ses coéquipiers n'ont pas su en profiter derrière. Intéressant depuis le début de cet Euro 2024, Jules Koundé a livré son meilleur match de la compétition. De bon augure pour la suite.

DÜSSELDORF (Düsseldorf Arena). La France bat la Belgique 1-0 (mi-temps : 0-0). Arbitre : M. Nyberg (Suède).

But. Pour la France : Vertonghen (csc, 85e).

Avertissements. Pour la France : Tchouaméni (14e), Griezmann (23e), Rabiot (24e ; suspendu au prochain match). Pour la Belgique : Vertonghen (76e), Mangala (90e).

France. Maignan - Koundé, Upamecano, Saliba, T. Hernandez - Kanté, Tchouaméni, Rabiot - Griezmann - Thuram (Kolo Muani, 62e), Mbappé (cap.).

Belgique. Casteels - Castagne (De Ketelaere, 88e), Faes, Vertonghen, Theate - Doku, De Bruyne (cap.), Onana, Carrasco Lukebakio, 88e) - Openda (Mangala, 63e), Lukaku.

Vincent Balmisse et Manuel Caillaud