Jean-Marie Le Pen pas "en état" d'être jugé dans l'affaire des assistants parlementaires
Ce mercredi 3 juillet, toutes les parties ont convenu que Jean-Marie Le Pen, cofondateur du parti d'extrême droite n'était pas "en état" d'assister à ce procès. La décision sera formalisée à l'ouverture de l'audience, le 30 septembre.
Des experts désignés par le tribunal ont examiné Jean-Marie Le Pen à son domicile le 19 juin et n'ont pu que constater "une profonde détérioration" de son état physique et psychique, a rapporté la présidente de la 11e chambre correctionnelle du tribunal."Il y a une altération physique et surtout psychologique" de l'ancien candidat à l'élection présidentielle, ont observé les experts, ce qui rend "incompatible" sa comparution en audience.
Jean-Marie Le Pen n'est pas en mesure de se "concentrer plus que quelques minutes", ont noté les experts médicaux. "Il n'a aucune conscience du but, du sens et de la portée de cette audience", ont insisté les experts précisant en outre que M. Le Pen souffrait d'un "insuffisance cardiaque" qui l'empêche de quitter son domicile.
Des soupçons de détournements de fonds européensLe procès auquel devrait échapper l'ancien président du Front national vise au premier chef sa fille Marine, citée à comparaître avec 26 autres personnes et le RN, cité en tant que personne morale, pour faire la lumière sur des soupçons de détournements de fonds européens entre 2004 et 2016.
Les prévenus sont poursuivis pour avoir mis en place durant cette période un système de rémunération par l'Union européenne (UE) des assistants d'eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti. Marine Le Pen, qui a toujours contesté ces allégations, est visée pour détournement de fonds publics et complicité. Parmi les autres prévenus figurent le maire de Perpignan, Louis Aliot, l'ex-membre de Reconquête Nicolas Bay, qui vient d'être réélu au Parlement européen, et le porte-parole du RN Julien Odoul.
Au total, ce sont 11 personnes ayant été élues eurodéputés sur des listes Front national, 12 autres ayant été leurs assistants parlementaires et quatre collaborateurs du parti qui doivent être jugés.
Avec AFP.