Union, Cariacou, Mayreau, Bequia... Ces îles de rêve du sud de l'arc antillais ont été littéralement rayées de la carte par un monstre climatique nommé Béryl. Ce cyclone de catégorie 4, puis 5 (le plus élevé dans l’échelle des ouragans) a frappé très fort, et il menace à présent La Jamaïque. En Martinique, et en particulier au port du Marin, la solidarité s'organise.
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Des vents à plus de 230 km/h, une surcote de marée considérable doublée d’une houle monstrueuse et des pluies torrentielles : tel était le cocktail destructeur servi par le cyclone Béryl aux habitants des Grenadines. Ce cyclone de catégorie 4, requalifié en 5 juste après son passage en mer des Caraïbes, est atypique par sa précocité en saison comme par sa trajectoire. Ces Petites Antilles du sud sont en effet rarement touchées. La Grenade est traditionnellement un refuge et ses havres très protégés de la côte sud, cernées par la mangrove, ont la réputation d’être les meilleurs “trous à cyclone” de l’arc antillais. A Prickely Bay pourtant, le mieux protégé de ces refuges, une cinquantaine de bateaux sont à la côte. Mais ce n’est rien par rapport aux Grenadines qui ont pris Béryl plein fer... L’œil du cyclone est passé sur Cariacou, les îles d’Union, la Petite Martinique et Bequia toute proche ont été littéralement rasées, presque tous les toits ont été arrachés. Le bilan humain, qui s’établit à sept morts à l’heure où nous écrivons ces lignes, s’aggrave d’heure en heure.
Un bilan humain qui s'aggrave
A La Martinique, 10 000 habitants sont privés d’électricité, mais rien à voir avec le désastre qui se joue plus au sud... Les rafales n’ont pas dépassé 45 nœuds et si la côte caraïbe a souffert de la houle, la flotte du Marin est restée bien protégée. Tant mieux pour les loueurs locaux qui ont immédiatement uni leurs efforts pour collecter des biens de première nécessité et les convoyer vers les Grenadines sur leurs plus grands catas de croisière. De la nourriture, de l’eau (les stations d’épuration ne sont plus opérationnelles), des bâches pour couvrir ce qui reste des bâtiments, des couches, du lait infantile... les habitants manquent de tout. 48 heures après le choc, les deux cagnottes en ligne ouvertes dans l’urgence (liens en fin d’article) avaient déjà levé 150 000 €. Mais les besoins sont énormes et ce bel élan de solidarité devra tenir dans la durée.https://www.gofundme.com/f/help-the-union-island-population-recover-from-the-hurricanehttps://www.helloasso.com/associations/caribbean-cetacean-society/collectes/solidarite-pour-aider-les-grenadines-face-au-cyclone-beryl