Le regard d’Adèle Godefroy

La Quinzaine de l’image met à l’honneur le travail d’Adèle Godefroy jusqu’au 21 juillet. Un regard particulier et sensible sur le monde paysan à découvrir à la salle Mirendense à Saint-Pourçain-sur-Sioule.

Jusqu’au 21 juillet, la Quinzaine de l’image organisée par Synthèse Image Photoclub bat son plein avec, pour invitée d’honneur, la photographe Adèle Godefroy. La manifestation dédiée, originellement à la photographie, agrandit sa proposition et met à l’honneur la sculpture, à travers le travail d’Eddy Penin et les lithographies de Géraldine Choux et réalisées sur la presse de l’association des Amis de Frédéric Charmat.

Invitée d’honneur, Adèle Godefroy est une photographe autodidacte originaire de Normandie. « Fille d’agriculteurs, j’ai toujours photographié mes "racines" normandes, avant de m’intéresser plus spécifiquement à ces sujets : le quotidien des paysans, la solitude du métier, ses conséquences sur les vies, l’héritage, le rapport à l’animal, l’esprit de communauté, l’innovation dans les techniques ou encore le vécu de la retraite ».

À Saint-Pourçain, c’est sur le thème de « Faire paysan » que les visiteurs découvriront son travail à travers de nombreux clichés. « L’exposition rassemble plusieurs portraits de mes proches : des hommes et des femmes de la terre qui ont en commun l’amour de leur métier. J’ai eu la chance de les rencontrer, de les accompagner dans leurs activités, voire de partager leur quotidien. Ce faisant, je me suis interrogée sur les traces que le travail laisse sur les vies. Par exemple, comment s’exprime la personnalité, l’intimité dans tout cela, comment les liens ou l’écart se tissent avec les autres, quels impacts du travail sur le corps, sur les mentalités… Mais je m’intéresse aussi beaucoup à la place donnée aux temps "morts" quand le travail s’interrompt : les loisirs, les passions, toutes les autres facettes, passionnantes, qui font moins paysan. Cette expression, je suis curieuse de voir comment la comprendront les visiteurs de l’exposition ! », précise l’artiste qui expose pour la première fois à Saint-Pourçain.

Pratique. Entrée libre et gratuite, salle Mirendense, de 14 à 19 heures en semaine, et de 10 à 19 heures le week-end jusqu’au 21 juillet.