Après un "engagement de pérennité", les salariés de Landis et Gyr de Montluçon mettent fin à un mois de mobilisation

Les salariés de l'usine Landis et Gyr de Montluçon (Allier) mettent fin à un mois de mobilisation. Une décision actée le 10 juillet, après un "engagement de pérennité" pris par leur direction.

Le portail de l'usine Landis et Gyr à Montluçon se trouve à nouveau ouvert, ce jeudi. La décision d'arrêter le blocage du site, prise "par une majorité de salariés", fait suite à une consultation effectuée la veille.

"À défaut de garantie, on peut souligner des avancées", développe Michel Beugnet de la CGT. "C'est très difficile de savoir quand s'arrêter", concède-t-il après plus d'un mois de mobilisation.

Le représentant syndical au sein de l’entreprise note une forme d'"engagement de pérennité" du site jusqu'à fin 2026. "Tous les contrats en cours seront fabriqués à Montuçon", rapporte-t-il à la lecture du courrier de la direction reçu fin de semaine dernière.

Le groupe explique qu'il ne peut pas s'engager au-delà, c'est entendable

Michel Beugnet qui se satisfait aussi d'une "réflexion en cours" concernant les Linky pro, de quoi lui faire espérer un maintien de la production dans l'Allier. Dernier bon point pour le syndicaliste : le recrutement d'un directeur général pour Landis et Gyr France, qui pourra servir d'interlocuteur direct.

Alors que l'usine employant 80 salariés doit fermer trois semaines pour la trêve estivale, fin juillet, le représentant syndical ne se fait en revanche plus d'espoir concernant la troisième ligne de production devant partir en Grèce. "Dans cette configuration, on produirait 400.000 Linky par an contre deux millions avant. Deux lignes suffiraient, c'est compréhensible."

Ce jeudi matin, la direction restait injoignable. Elle ne communique pas depuis le début du conflit.

Julien Pépinot