Cette coiffeuse de Guéret tient un salon de coiffure solidaire une demi-journée par mois
Kadia Palleaux laisse son salon de coiffure une demi-journée par mois pour rejoindre le salon de coiffure solidaire du CCAS de Guéret.
Le saviez-vous ? Le centre communal d’action sociale de la Ville de Guéret accueille dans ses locaux un salon de coiffure solidaire depuis 2012. Il est ouvert une demi-journée par mois et s’adresse uniquement aux personnes qui résident à Guéret et sous conditions de ressources, femmes, hommes et enfants.Et c’est Kadia Palleaux, qui est aux ciseaux, bénévolement. Ce que l’on voit d’abord chez la coiffeuse professionnelle qui tient par ailleurs un salon à Guéret, c’est son immuable sourire, doublé de douceur et de gentillesse. « Pourquoi je fais ça ? Je trouve bien l’idée de donner de son temps libre. Et puis une demi-journée par mois, ce n’est pas la mer à boire ! Ça me plaît d’aider les gens et en plus, cela m’apporte beaucoup car il y a beaucoup d’échanges. Pour moi rien ne change, que je sois dans mon salon de coiffure ou ici. Je donne le meilleur même si je suis complètement bénévole. J’aime mon métier, je suis bien ici, l’ambiance est sympa, j’aime venir ! »
Pour prendre rendez-vous, rien de plus simple, il suffit d’appeler le CCAS (05.55.41.46.40). « Nous avons beaucoup de demandes », précise Florence Nichon, travailleur social en charge du salon de coiffure solidaire.« De quatre à sept personnes sont reçues dans la matinée. Le but, c’est de brasser assez de monde et de ne pas faire des choses qui prennent du temps comme des coiffures très spécifiques, des mèches ou des permanentes. Shampooing, coupe, brushing, couleur, c’est la priorité. Si d’autres coiffeuses bénévoles veulent s’impliquer, nous les accueillerons avec plaisir ».Kadia Palleaux a, elle aussi, un message à faire passer : « Venir dans un salon de coiffure, c’est un confort qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Ici, c’est possible, à un tout petit prix. Cela donne une meilleure image de soi-même et je pense que tout être humain a le droit de se regarder dans une glace et se dire : j’existe ! C’est un moment agréable, on discute, on se laisse dorloter ».
« C’est un moment agréable, on discute, on se laisse dorloter »Une très bonne nouvelle qui va permettre de compléter une offre de services déjà très bien fournie : le CCAS a obtenu, pour 2024, une subvention dans le cadre de l’appel à projet « Politique de la Ville » qui va permettre la reprise de séances avec une socio-esthéticienne.Le salon de coiffure solidaire du CCAS de Guéret fonctionne à plein, rencontre beaucoup de succès mais voudrait encore faire mieux.