Foot/Bleues: avec son bijou, Karchaoui brille juste avant les JO
"Le coach me pousse à frapper davantage, car il sait que j'ai une bonne frappe du droit et du gauche, il me pose toujours la question +pourquoi tu frappes pas ?+", a souri l'ancienne Montpelliéraine de 28 ans, après la victoire synonyme de qualification pour l'Euro-2025 en Suisse.
Vendredi, elle a écouté Hervé Renard: seule à 30 mètres du but, elle a décroché une frappe puissante en pleine lucarne opposée, avant de venir célébrer son but avec le staff, puis dans les bras du sélectionneur des Bleues.
"Sur ma frappe, c'est une position sur laquelle je m'entraîne. Ça s'est concrétisé sur ce match, j'espère en remettre d'autres", a détaillé à Dijon la Parisienne, qui a inscrit son second but en équipe de France.
Au-delà de sa réalisation, Karchaoui a rendu une nouvelle copie aboutie, de bonne augure à deux semaines du tournoi olympique: en étant suffisamment agressive sur le plan défensif et en portant le ballon intelligemment vers l'avant, sans compter ses centres souvent précis.
Généralement alignée au poste de latérale gauche, elle est aussi à l'aise plus haut dans son couloir et parfois un peu plus dans le coeur du jeu: "il faut avoir une certaine vitesse, une aisance technique pour sortir d'un pressing et des petits périmètres. J'aime bien me projeter en attaque, et maintenant j'aime énormément défendre aussi. Le meilleur système ce serait le 3-5-2, où tu as tout ton couloir à gauche", confiait-elle à l'AFP avant le Mondial l'année dernière, ajoutant que sa taille (1m60) lui permettait d'être vive sur ses appuis.
Alors que Sakina Karchaoui a prolongé au PSG jusqu'en 2028, elle espère d'ailleurs avoir un poste plus offensif la saison prochaine à Paris avec le nouveau coach Fabrice Abriel, nommé à la place de Jocelyn Prêcheur.
"Dans le bon comportement"
Née dans les Bouches-du-Rhône, à Miramas près de Marseille, la Franco-marocaine a commencé sa carrière à Montpellier, avant de faire un passage d'une saison à l'OL où elle a remporté la Ligue des champions. Elle sera de retour dans le Rhone pour débuter à Lyon, le 25 juillet face à la Colombie, sa 6e compétition avec l'équipe de France: les Jeux olympiques de Paris.
L'occasion pour la gauchère de franchir un nouveau cap avec les Bleues et d'avoir un rôle encore plus central dans l'effectif grâce donc à sa polyvalence, sachant que les Françaises devront jouer toutes les 72 heures avec un groupe de 18 joueuses et 4 réservistes.
Karchaoui sera certainement appelée à jouer à différents postes - tout comme Selma Bacha qui a le même profil - au cours de la compétition, la dernière d'Hervé Renard avant son départ.
"On a bien combiné, on a bien changé de position sur le terrain" à Dijon, a-t-elle d'ailleurs souligné vendredi soir.
Avec 76 sélections, elle fait aussi partie des cadres du vestiaire des Tricolores, tout comme de celui du PSG.
"Aujourd'hui, j'ai 28 ans, j'ai plus de responsabilités qu'avant. On ne va pas te les donner, il faut les prendre", expliquait-elle auprès de l'AFP en mars dernier. "Il faut aider l'équipe, en partageant mon expérience avec la nouvelle génération. Il faut leur montrer que le travail c'est de l'exigence".
"Calme" hors des terrains, "toujours optimiste et dans le bon comportement", et qui sait "dire les choses dans les moments durs", Karchaoui est aussi le visage le plus connu du grand public, avec près d'un million d'abonnés sur Instagram et étant l'égérie de plusieurs marques. Vendredi soir à la sortie du stade Gaston-Gérard, c'était évidemment son nom qui était le plus scandé par les supporters.