Ce texte qu’elle portait en elle

C’était la conférence événementielle de l’été. Jeudi dernier, à l’invitation de la librairie La Licorne et de l’association Felletin, Le Plaisir de lire, en partenariat avec les Amis de la Cité de la tapisserie, l’académicienne Françoise Chandernagor a donné une conférence dans l’amphithéâtre de la Cité de la tapisserie, devant près de 200 personnes. L’écrivaine, qui a publié L’or des rivières (Éditions Gallimard), consacre pour la première fois un livre, sous la forme d’un essai autobiographique, à la Creuse.

Françoise Chandernagor est intervenue en présence de son père, l’ancien ministre André Chandernagor, accompagné de son épouse Odette, mais aussi de son mari Gérard De Senneville, lui-même écrivain, de Valérie Simonet, présidente de la Cité de la tapisserie et d’Emmanuel Gérard, directeur de la Cité. Stéphane Ducourtioux, le maire d’Aubusson, était également présent. Romain Bonnot, le président des Amis de la Cité, a animé la soirée qui s’est prolongée par des échanges avec la salle et une longue séance de dédicaces de L’or des rivières . La Licorne en a déjà vendu plusieurs centaines d’exemplaires.

« Je portais ce texte en moi », a affirmé l’académicienne qui, en faisant référence à des articles publiés dans La Montagne voici une vingtaine d’années, a ajouté : « J’ai écrit la même chose », précisant qu’elle travaillait beaucoup, qu’elle écrivait ses livres au stylo avant d’en confier les manuscrits à son mari.

« Mon livre, c’est le portrait d’un pays qui est une personne. La Creuse, c’est une personne que j’aime depuis toujours, un amour qui me vient de mes grands-parents et que je suis désireuse de transmettre à mes petits-enfants. J’ai porté un regard global. Des souvenirs, je suis passée à l’angoisse de l’avenir. » Elle a affirmé un attachement très fort à la nature, incisive, combative, maniant l’humour, Françoise Chandernagor a conquis son public.