Incendie d'un bâtiment des Pompiers de l'urgence internationale à La Souterraine : "Cela semble être un acte volontaire"
Un site d'entraînement des Pompiers de l'urgence internationale (PUI) à La Souterraine (Creuse) a partiellement été détruit dans un incendie dans la nuit de ce samedi 13 au dimanche 14 juillet. Philippe Besson, le président de l'association, basée à Limoges, redoute « un acte volontaire et irrespectueux ».
« Cela va nous mettre grandement en difficulté et nous pénaliser. On ne comprend pas ce geste. » Philippe Besson, le président des Pompiers de l'urgence internationale (PUI), ne décolère pas en ce jour de fête nationale.
Dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 juillet, vers 1 h 30, un incendie s'est déclaré dans un bâtiment de l'association à La Souterraine (Creuse), impasse Jehanne-Crosmonot, à proximité de la gare. Entre 60 et 100 m2 ont été détruits par les flammes.
« Totalement irrespectueux »« C'est un bâtiment vide, où il n'y a rien, pas d'électricité, rien, poursuit le président des PUI, association basée à Limoges. C'est un site d'entraînement mis à disposition par le groupe Picoty où nous formons les pompiers bénévoles pour les sauvetages en milieu périlleux. Nous avons formé des Philippins, des Espagnols, et nous devions y former des Grecs à la rentrée, sur un site validé par l'ONU pour y dispenser des formations et y réaliser des simulations de tremblements de terre. »
Si Philippe Besson va devoir se creuser la tête pour trouver un nouveau lieu, il regrette surtout, malgré une prudence de rigueur, un « geste volontaire » : « Pour moi, cela semble être un incendie criminel. Le feu a pris au niveau de la toiture, et c'est un bâtiment vide, il n'y a rien à voler à l'intérieur. Je ne vise personne, mais c'est le genre d'incivilité qui, si elle est confirmée, est totalement irrespectueuse. »
Squatté de temps en temps, le bâtiment a été en partie détruit. Reste désormais à la société Picoty de déposer plainte.
Une enquête ouvertePour l'heure, il est impossible de déterminer précisément l'origine du sinistre. La gendarmerie de la Creuse confirme, ce dimanche soir 14 juillet, l'ouverture d'une enquête et précise qu'un « technicien en investigation criminelle » se rendra sur place ce lundi 15 juillet.
Thibaut Dailler et François Delotte