Cette semaine, Nice, la Bolivie, le Chili ou le Pays Basque se donnent rendez-vous à Issoire
Si des étoffes colorées virevoltent au rythme de musiques traditionnelles cette semaine, dans le square René-Cassin, les rues du centre-ville, ou sur la place de La Montagne, ne vous étonnez pas : il s’agit bien évidemment du Fidemm, le traditionnel Festival de danses et de musiques du monde, qui revient se lover dans la cité Saint-Austremoine pour quelques jours.
Première fois à IssoireEt ses organisateurs sont ravis, à l’occasion de cette 36e édition, de recevoir plusieurs groupes folkloriques, absents l’année dernière. « Nous avons récupéré un de nos hébergements, ce qui nous a permis de les accueillir à nouveau », se réjouit Christophe Jacob, président du Fidemm.
En 2022, le Fidemm avait reçu un groupe folklorique venu de provence.
Au total, 13 troupes éblouiront les yeux des spectateurs de leurs talents, et de leurs costumes lors des déambulations et des ateliers de danse. Et feront voyager les festivaliers en Pologne, au Chili, dans le Pays basque ou en Bolivie.
Parmi les invités de cette édition, les 32 danseurs, chanteurs, musiciens ou chorégraphes de Nice La Belle. Ce groupe folklorique, tout droit venu des contrées méditerranéennes, débarque en terre issoirienne pour la première fois.
Tous les ans, nous participons à des festivals, confie Catherine Salinas, la présidente et directrice artistique de Nice La Belle depuis 2021. En général, on essaye d’en faire un en France, et un à l’international. Il y a deux ans, nous sommes venus au festival de Gannat [dans l’Allier, ndlr], où l’on s’était régalés. Mais c’est la première fois que l’on vient à Issoire?!
Tout au long de la semaine, les artistes présents partageront avec les festivaliers plusieurs danses traditionnelles de leur région. "L’identité niçoise est un peu particulière, parce qu’elle est plurielle, souligne Catherine Salinas. Elle a des influences italiennes, provençales, tout un mélange qui nous différencie de celle du Languedoc."
Rencontrer d'autres cultures
Et pour présenter ce folklore aux multiples facettes, le groupe initiera la cité Saint-Austremoine à différentes chorégraphies régionales. "On va proposer des rondes de mai, qui sont dansées traditionnellement au mois de mai, mais aussi des danses de montagne, comme la monferrine. On présentera aussi une danse qui a été interdite par le clergé, retrouvée grâce à des archives", promet mystérieusement Catherine Salinas.
Archives de l'édition 2022 du Fidemm. Photo Agence Issoire.
Tout un travail d’enquête dans les villages et de chorégraphies est nécessaire pour perpétuer ce patrimoine immatériel, classé à l’Unesco et labellisé Cioff (*). "Pour nous, le folklore est une manière de préserver notre patrimoine, de continuer à partager les traditions de notre région, et ses valeurs. Danser dans des festivals, c’est aussi une manière, pour les membres du groupe, de découvrir d’autres folklores, et de voyager", confie la présidente de Nice La Belle.
Que réserve l'édition anniversaire des 50 ans du festival Cultures du Monde à Gannat ?
Benjamin Martinez, vice-président qui pratique la danse depuis 10 ans dans le groupe, partage la passion du folklore, et a hâte de venir à la rencontre des Issoiriens. "On rencontre beaucoup de personnes, et cela nous permet de découvrir des cultures plus en profondeur", affirme-t-il.
Pratique. Plus d'informations sur festival-issoire.fr
Elora Mazzini