Trump témoigne d'une «expérience très surréaliste» dans un premier entretien après la tentative d'attentat
«Je devrais être mort» , a souligné au New York Post l’ancien président américain Donald Trump au lendemain de la tentative d’assassinat l’ayant visé, avant de déclarer vouloir unifier l'Amérique, tandis que Joe Biden, dans une allocution télévisée, a appelé le peuple américain à faire «baisser la température ».
Une «expérience très surréaliste », a résumé Donald Trump le 14 juillet au soir, dans une interview exclusive accordée au New York Post, dans l’avion l’emmenant à la Convention républicaine de Milwaukee, qui doit le sacrer candidat officiel du Grand Old Party.
«Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort», a-t-il encore fait observer. «Le médecin de l’hôpital a dit qu’il n’avait jamais rien vu de tel, il a appelé ça un miracle», a-t-il ajouté, déclarant qu’il aurait été tué s’il n’avait pas penché la tête légèrement vers la droite pour lire un panneau projeté au public sur les immigrés clandestins.
«Ils l'ont tué d'un seul coup de feu, en plein entre les deux yeux», a aussi rapporté l'ancien président en montrant l'arête de son nez, saluant le «travail fantastique» des services.
L’avenir politique reste incertain, mais l’atmosphère semble être à l’apaisement de chaque côté : «J’avais préparé un discours extrêmement dur, vraiment bon, sur l’administration corrompue et horrible », a-t-il expliqué au NY Post, avant d’ajouter : « Mais je l’ai jeté. » Et de poursuivre : « Je veux essayer d'unifier notre pays. Mais je ne sais pas si c'est possible. Les gens sont très divisés ».
Biden, responsable du climat délétère visant Trump?
« Je veux vous parler ce soir de la nécessité de baisser la température de notre vie politique », a déclaré Joe Biden, dans une allocution télévisée depuis le Bureau ovale. La politique ne doit pas être un «champ de bataille meurtrier », a-t-il plaidé. «Nous sommes tous confrontés à une période de test à l'approche des élections. Plus les enjeux sont élevés, plus les passions sont ardentes», a poursuivi le président américain avant d’appeler au calme : «Si fortes soient-elles, nos convictions ne doivent jamais sombrer dans la violence. (...) Il est temps de se calmer».
Joe Biden a été vivement critiqué par les partisans de Donald Trump pour sa part de responsabilité dans le drame. « Le postulat central de la campagne de Biden est de dire que le président Trump est un fasciste autoritaire qu'il faut arrêter à tout prix. Cette rhétorique a directement conduit à la tentative d'assassinat du président Trump », a fustigé le 13 juillet le sénateur de l’Ohio James David Vance.
Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, quant à lui, a dénoncé le fait qu’«aucune personnalité de l'histoire américaine, du moins dans l'ère moderne, peut-être depuis Lincoln, n'a été autant vilipendée et persécutée par les médias, les élites d'Hollywood, les personnalités politiques et même le système judiciaire ». Et de conclure : «Et lorsque le message est diffusé en permanence que l'élection de Donald Trump serait une menace pour la démocratie et que la République prendrait fin, cela chauffe les esprits».
Une critique aussi formulée par le Kremlin, qui a reproché à Joe Biden d’avoir créé «l’atmosphère » ayant conduit à la tentative d’assassinat.