Cette robe d’Aya Nakamura a été confectionnée par une entreprise du bassin du Puy-en-Velay

Voilà une jolie opération de communication pour la société D’Ennery basée à Saint-Germain-Laprade (Haute-Loire). Celle-ci a récemment été sollicitée par la célèbre créatrice de mode, Marine Serre, pour matelasser la robe de l’artiste pressentie pour chanter lors de la cérémonie d’ouverture de Jeux olympiques : Aya Nakamura.

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« On ne nous a pas dit tout de suite à qui était destinée la robe. Ce n’est que lorsque mon programmeur s’est aperçu qu’il était noté “Aya” sur les dessins de la créatrice qu’on a commencé à se poser la question », confie Geoffroy Millet, le patron de D’Ennery. Il n’en fallait pas plus pour attiser la curiosité du gérant de cette société altiligérienne spécialisée dans le textile. Ni une ni deux, Geoffroy Millet décroche son téléphone et se fait confirmer la nouvelle : « c’est bien la robe que portera Aya Nakamura. Elle devrait même la porter pour la chanson de l’ouverture des Jeux olympique », lui précise-t-on.

« Elle l’a trouvé tellement belle qu’elle a voulu la porter tout de suite »

Avec un timing très serré, la société D’Ennery avait seulement quatre jours pour intervenir sur la robe de la chanteuse. Un défi aussi technique qu’insolite pour ce spécialiste local du textile qui n’en est pas à son coup d’essai dans le domaine de la mode. Car il n’est pas rare que des marques comme Givenchy viennent frapper à la porte de cette PME qui emploie 11 salariés.« Aya Nakamura a rapidement essayé la robe et l’a trouvé tellement belle qu’elle a décidé de la porter pour le lancement de la saison 3 de La Nouvelle École sur Netflix », relate Geoffroy Millet. Ce télécrochet du rap connaît un véritable succès sur la plateforme de streaming.« Les stars ne mettent que très rarement les mêmes robes », a confié la créatrice de mode qui ne s’attend pas à ce qu’elle porte la tenue Made in Haute-Loire pour la grande cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

« Ça peut être le point de départ de quelque chose pour nous. C’est pour cela qu’on n’hésite pas à le faire savoir. Nous ne sommes plus que trois à faire du matelassage alors répondre à ce type de sollicitation est très important. »

Avec ce nouveau “coup”, l’entreprise de Saint-Germain-Laprade soigne encore un peu plus son nouveau créneau, la mode, qui représente actuellement près de 15 % de son chiffre d’affaires.

 

Christophe Coffy