Macron appelle à une "trêve politique" durant les Jeux olympiques
C’était l’une des personnalités évoquées comme option pour Matignon au nom du Nouveau Front populaire (NFP). L’économiste et diplomate du climat Laurence Tubiana a annoncé, ce lundi 22 juillet, "prendre acte" des oppositions au sein du NFP et renoncer à être candidate au poste de Première ministre. Avant elle, la présidente de la Réunion, Huguette Bello, a connu pareil destin : un temps pressenti, elle a finalement renoncé faute d’accord entre les quatre partis de la coalition de gauche.
Les infos à retenir
⇒ Macron évoque une "trêve politique" à l'occasion des Jeux olympiques
⇒ Laurence Tubiana renonce à être candidate au poste de Première ministre
⇒ LFI veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon
Macron évoque une "trêve politique" à l'occasion des Jeux olympiques
Emmanuel Macron a affirmé ce lundi que les Jeux olympiques qui s'ouvrent ce vendredi à Paris seraient un moment de "trêve politique", alors que la France se cherche toujours un gouvernement après les élections législatives anticipées.
Interrogé par des journalistes en marge de la visite du village des athlètes à Saint-Denis, au nord de la capitale, le chef de l'Etat a évoqué une "fête sportive" doublée d'une "trêve olympique et politique". "C'est les Jeux qui seront au coeur de la vie du pays et le monde sera en France grâce à eux", a-t-il dit, sans préciser si cela impliquait qu'il ne nommerait pas de Premier ministre avant les JO.
Le président de la République a aussi assuré que les Jeux n'était "pas du tout" gâchés par sa dissolution de l'Assemblée nationale en juin, qui a plongé la France dans la crise politique. Il "y a une forme de trêve", a-t-il insisté. L'entourage d'Emmanuel Macron a précisé qu'une nomination de Premier ministre, en remplacement du démissionnaire Gabriel Attal qui gère les affaires courantes, était peu probable avant les JO "sauf accélération formidable" des tractations.
Gabriel Attal invite les députés macronistes à travailler sur un pacte de "coalition"
Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a proposé à ces derniers de "contribuer" à un pacte de "coalition" avec "la gauche et/ou la droite républicaines", alors que la droite doit détailler ce lundi son "pacte législatif". "Nous vous proposons de contribuer aux propositions de notre groupe pour la discussion avec les autres forces politiques en vue d’un pacte de coalition", a écrit Gabriel Attal dans un courrier transmis dimanche aux députés de son groupe, selon une source parlementaire.
"Le point de départ est la déclaration politique" du groupe Ensemble pour la République (EPR), "dont les objectifs qu’elle contient ont désormais vocation à être traduits en mesures concrètes", a-t-il ajouté. Ce pacte, selon Gabriel Attal, doit "répondre aux attentes" des Français, "avoir un impact perceptible par les gens dans des délais brefs" et "présenter un intérêt pour la gauche et/ou la droite républicaines qui en ferait de bons objets de discussion". Les vice-présidents du groupe, Marc Ferracci et Stéphanie Rist, seront chargés de consolider les propositions des députés.
Marine Tondelier "désolée" du retrait de Laurence Tubiana
La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, s’est dite "désolée" du retrait de Laurence Tubiana, qu’elle "comprend bien cependant". "Nous partageons avec toi la nécessité de l’apaisement, et de notre coalition du Nouveau Front Populaire et de notre pays", a-t-elle écrit sur X. Même son de cloche du côté du député socialiste Arthur Delaporte, sur le même réseau social : "Laurence Tubiana constate qu’elle ne fait pas consensus. Quel dommage. Elle aurait été une belle première ministre du NFP."
Matignon : Laurence Tubiana renonce à être candidate pour le NFP
La diplomate du climat Laurence Tubiana, dont le nom avait été proposé par le Parti socialiste pour être Première ministre du Nouveau Front populaire, rend "acte" ce lundi des "oppositions" au sein de la gauche et renonce à briguer le poste, a-t-elle annoncé sur X. "Nous avons besoin d’une politique de revitalisation démocratique qui réponde à l’urgence sociale et aux enjeux de la transition écologique. Cependant je constate que nom a rencontré des oppositions au sein du NFP", écrit-elle.
Le nom de Laurence Tubiana, 73 ans, était validé par les écologistes et les communistes, mais rejeté par les Insoumis qui la trouvaient trop modérée. Disant ne pas croire "une seule seconde au mythe de la femme ou de l’homme providentiels", elle se dit "persuadée que la gauche a le devoir et la capacité d’exercer les responsabilités auxquelles les électrices et électeurs l’ont appelée". "Il faut avancer", conclut-elle.
@lexpress Le Nouveau Front populaire vire au sketch. Les partis de la gauche ont réussi à s'unir autour d'un programme commun, sont arrivés en tête aux législatives, mais ils sont bien incapables de se mettre d'accord sur l'essentiel : un candidat en commun pour devenir Premier ministre. NFP politique france sinformersurtiktok apprendreavectiktok
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LFI veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon
Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, veut un appel de l’Élysée avant de proposer un nom pour Matignon. "Il faut prendre les choses étape par étape. La responsabilité, elle appartient aujourd’hui au Président de la République de se tourner vers le Nouveau Front populaire pour lui demander de constituer un gouvernement. S’il le fait, nous terminerons nos discussions et lorsque nous aurons terminé nos discussions, nous lui proposerons effectivement un candidat ou une candidate", a-t-il déclaré sur Europe1/Cnews ce lundi matin.
Un vote des députés avant mardi ? Sandrine Rousseau n’y croit pas
La députée écologiste Sandrine Rousseau a affirmé, sur BFMTV/RMC ce lundi, ne plus trop croire à un vote d’ici mardi alors que "les députés sont un peu sortis du jeu" après la fin des travaux parlementaires pour élire les instances dirigeantes de l’Assemblée nationale.
Manuel Bompard (LFI) a, lui, réaffirmé son opposition à un vote au sein des députés du Nouveau Front populaire pour choisir ce candidat sur lequel la gauche n’arrive pas à se mettre d’accord depuis maintenant deux semaines. "Si on faisait un vote aujourd’hui, il est possible qu’on ne permette pas que ce consensus puisse voir le jour et donc que cette coalition du nouveau Front populaire se sépare ou se divise […] Je souhaite qu’on trouve une solution par le consensus", a-t-il répété, réitérant comme "condition" que "le programme du nouveau Front populaire puisse être mis en application".
Les socialistes avaient demandé vendredi un vote des députés des quatre groupes du Nouveau Front populaire avant mardi.