Législatives : la droite veut empêcher le "blocage du pays" avec son "pacte législatif d'urgence"
"Ce n'est pas une coalition gouvernementale : nous sommes indépendants et nous le resterons", a martelé Laurent Wauquiez, président du groupe de la Droite républicaine (DR), lors d'une conférence de presse conjointe avec Bruno Retailleau, son homologue au Sénat.
Avec ce "pacte législatif" qui comprend 13 textes, la droite met sur la table les lois sur lesquelles elle est "prête à s'engager" pour les voter si le prochain gouvernement s'en empare, a insisté M. Wauquiez, faisant la différence avec une coalition.
"Signer un chèque en blanc""Une coalition, c'est se lier les mains, c'est signer un chèque en blanc", a-t-il expliqué, ajoutant deux lignes rouges qui impliqueraient le dépôt d'une motion de censure : une hausse des impôts ou ne pas revaloriser les retraites.
Le texte, qui pour l'essentiel reprend des revendications de longue date de la droite, accorde la priorité à la revalorisation de la France qui travaille avec l'objectif de combattre "l'assistanat" en luttant contre "les abus" dans les aides sociales afin de les "consacrer à ceux qui en ont vraiment besoin".
Le texte demande "l'arrêt de l'immigration incontrôlée" et reprend des mesures censurées par le Conseil constitutionnel en début d'année, lorsque la droite avait renforcé la loi sur l'immigration.
Il propose le conditionnement de "l’accès aux aides sociales à une durée de présence minimale" ou le remplacement de "l’AME (aide médicale d'Etat, NDLR) par une aide médicale d’urgence".
Attal propose un pacte de "coalition"Le "pacte" entend aussi restaurer l'autorité en "suspendant les aides sociales pour les délinquants et les parents de délinquants mineurs". La droite entend renforcer également les services publics de proximité.
La Droite républicaine, qui compte 47 députés à l'Assemblée nationale, avait joué un rôle central jeudi dernier en soutenant l'élection au perchoir de la macroniste Yaël Braun-Pivet.
Avant la présentation du "pacte" par la droite, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a proposé aux élus de son groupe de "contribuer" à un pacte de "coalition" avec "la gauche et/ou la droite républicaines".
La semaine dernière, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait appelé les députés du camp macroniste à "travailler avec Les Républicains sur le fond".
Avec AFP