Déjà contacté par Pierre-Henry Broncan quand il était à Castres, Thomas Zenon n'a pas débarqué en terre inconnue à Brive

Trois semaines après son arrivée en Corrèze, Thomas Zenon a déjà pleinement pris ses marques au sein d’un groupe dont il connaissait plusieurs éléments. Portrait d’un joueur façonné dans le Cantal à la tête bien faite.

La tête et les jambes. Thomas Zenon est de cette catégorie de joueurs à la tête bien faite et aux qualités rugbystiques plus qu’intéressantes.

Car du haut de mètre 95 et fort de ses 98 kilos, le nouvel arrière du CA Brive a déjà validé un Master 1 en management immobilier puis un Master 2 en gestion de patrimoine. À seulement 25 ans. À Brive, il a aussi prévu de se perfectionner encore un peu plus en Anglais.

« J’ai évidemment encore le temps pour tout ça mais j’ai eu des opportunités de concilier rugby et études alors je n’ai pas hésité. Il faut saisir ces occasions quand elles se présentent. Maintenant, je n’ai que le terrain comme préoccupation », confie le joueur qui arrive de Nevers, où il vient de passer deux saisons.

Un choix apparu comme évident de signer à Brive pour Thomas Zenon à qui il restait pourtant encore une année de contrat dans la Nièvre.

« Pierre-Henry (Broncan) avait déjà voulu me faire venir lorsqu’il était en poste à Castres mais cela n’avait finalement pas pu se faire. En janvier, on a organisé une visioconférence et tout s’est fait très rapidement. En une semaine, tout était réglé », rembobine le Néo-Briviste qui a déjà pu découvrir le Stadium. C’était en février.

À l’époque, il était à l’infirmerie mais avait tenu à effectuer le déplacement en famille, pour se familiariser avec ce nouvel environnement, même s’il n’est pas tout à fait arrivé en terre inconnue en Corrèze.

« J’avais déjà joué avec Sasha (Gué), en Espoirs à Bordeaux et avec Issam (Hamel) à Nevers. J’ai aussi retrouvé Saïd (Hirèche) qui était à Aurillac quand j’étais petit (rires). » Aurillac. Là où tout a débuté pour le Cantalien qui s’est d’abord essayé au ballon rond avant de basculer sur le ballon ovale.

« Mon papa était président du club de Vézac donc j’ai un peu suivi mais j’ai rapidement su que ce n’était pas pour moi », sourit Thomas Zenon, arrière de formation qui a aussi évolué sur l’aile lorsqu’il était à Béziers puis au centre à Nevers.

S’il confie aisément qu’il évoluera où on lui demandera, lui a une préférence pour l’arrière où il devrait être en concurrence avec Nic Krone, Mathis Ferté et Thomas Laranjeira. De quoi l’effrayer ? Absolument pas, non.

« C’est un défi excitant à relever. À tous les postes, il y a beaucoup de concurrence et si on veut faire de grandes choses, on a besoin de cette émulation collective. Moi, j’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice », pose Thomas Zenon qui se verrait bien aller un peu plus loin que le match de barrage, disputé la saison dernière, par le CA Brive.

« J’étais dans les tribunes, à Béziers. Et même si j’ai des potes biterrois, je poussais derrière le CAB. Cette année, l’objectif est de vivre encore plus de belles choses. » 

Benjamin Pommier