Hommage aux victimes et aux Justes
C’est avec beaucoup de solennité qu’a été célébrée dimanche, devant le monument aux morts de Clermont-Ferrand, en présence des autorités civiles, religieuses et militaires, la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France.
Au matin du 16 juillet 1942, à la demande des autorités allemandes, la police française arrêta chez eux tous ceux qui figuraient comme juifs dans les fichiers de la préfecture de police. 13.152 personnes dont 4.115 enfants furent arrêtés dans le cadre de l’opération appelée « Vent printanier ».
« L’irréparable »C’était la première étape vers les centres d’extermination. Durant cinq jours, tous durent survivre dans la promiscuité du Vélodrome d’Hiver. « Ce jour-là, la France, patrie des Lumières et berceau des Droits de l’Homme, commit l’irréparable, l’indicible, l’innommable, à l’encontre de toutes ses valeurs », dira avec émotion Michel Wurm, vice-président de l’association cultuelle israélite de Clermont-Ferrand.
En Auvergne, en zone encore libre à cette date, les premières rafles eurent lieu dès août 1942, sans intervention directe de l’occupant. 583 Juifs furent arrêtés entre 1942 et 1944, pour être envoyés vers les camps d’extermination.
« La haine précède souvent de peu la barbarie », mettra en garde le préfet du Puy-de-Dôme Joël Mathurin.