On a testé pour vous le parcours de géocaching à Tulle sur les traces de "l'Œil de Tigre"
Apprentis Sherlock Holmes, sortez vos loupes ! À la demande de la Ville, Francette Vigneron a créé le premier parcours de géocaching tulliste. Il s’agit d’un loisir consistant à trouver une géocache, petit contenant dissimulé dans un endroit précis, à l’aide d’un GPS. À l’intérieur de la géocache se trouve souvent un papier sur lequel les joueurs écrivent leur nom suite à leur passage. Histoire de montrer qu’ils ont gagné le jeu.
Le thème du parcours ? L’affaire emblématique du Corbeau de Tulle, la vague de lettres anonymes signées « l’Œil de tigre » et dénonçant les faits et gestes de certains habitants de la ville entre 1917 et 1922.
Il y a 100 ans était jugée Angèle Laval, le corbeau de Tulle (Corrèze)
Le but du géocaching : retracer l’affaire, tout en (re)découvrant les lieux emblématiques de la ville. Muni d’une feuille, d’un crayon et de Google Maps, je pars sur les traces d’Angèle Laval, l’auteure des lettres malveillantes. Je lance mon chrono.
Treize étapes avant de trouver la géocachePour trouver la géocache, voilà comment procéder. Un site Internet dédié indique le chemin à suivre. Chacune des 13 étapes possède son lieu référence en lien avec l’affaire. Sur place, une petite énigme attend les joueurs, dont le résultat donne un chiffre. Au bout de la treizième étape, tous les chiffres forment des coordonnées GPS menant à la géocache.
Le départ se trouve au coin des Clampes, fontaine située dans le quartier du Trech. Je découvre son histoire grâce au court texte présent sur le document. Un petit calcul mental, et voilà le premier chiffre inscrit sur ma feuille de papier. Je m’arrête ensuite devant le théâtre, où eut lieu la projection du film Le Corbeau (1943), inspiré de l’affaire tulliste. En avançant, les instructions me guident devant le tribunal, lieu où fut jugé l’Œil de tigre. Jusqu’à présent, je trouve le jeu plutôt facile.
Une balade dans le cœur de TulleJ’enchaîne assez vite les étapes suivantes dans la rue de la Barrière, découvrant ainsi la maison d’Angèle Laval, ou encore l’endroit où le Corbeau a déposé sa toute première lettre. Je retourne dans le Trech. La cathédrale, la maison Fioux, la préfecture… Tout s’enchaîne parfaitement. Voilà 30 minutes passées. Il ne me reste que deux étapes pour retrouver la géocache. Mais le plus dur m'attend.
Les étapes 12 et 13 me mènent au cimetière du Puy Saint-Clair. Sous un soleil de plomb, je grimpe les abruptes rues des Portes Chanac, de la Bride et de la Barrussie. Il fait très chaud. Arrivé au cimetière, je dois retrouver deux tombes situées dans les zones A1 et F2. Étant un peu froissé, le plan à l’entrée s’avère difficile à lire. Mais pas question d’abandonner. Après une bonne marche dans les lieux, je trouve les deux tombes. Non pas sans difficulté, je dois l’avouer. Mais je touche au but.
Une heure pour trouver le trésorL'alignement des chiffres obtenus pendant l'aventure me donne des coordonnées GPS. Je les rentre impatiemment dans Google Maps. Bingo, ça fonctionne. Je me rends au lieu final – bien entendu, je tairai l’endroit de la cachette. En farfouillant un peu, je découvre le fameux petit contenant avec un papier à l’intérieur. J’y inscris mon nom et ma date de passage. J’arrête mon chronomètre : une heure tout pile.
Un bon moyen d'en apprendre plus sur TulleBilan de l’expérience : le parcours est un très bon moyen de découvrir les monuments et lieux symboliques tullistes. J’ai aussi beaucoup appris sur l’affaire du Corbeau. Même pour les grands connaisseurs de Tulle, le jeu reste amusant et assez prenant. Autant pour les grands que pour les petits.
Petit conseil aux aventuriers : choisissez un jour où il ne fait pas trop chaud et munissez-vous d’une bouteille d’eau. Comme l'impose la topographie de la ville, il faut se préparer à gravir quelques pentes et escaliers !
Samuel Purdy